La bataille fut rude entre les deux entreprises.
L'an dernier, Activision Blizzard a racheté 61,1 % de ses actions détenues par Vivendi pour 5,83 milliards de dollars. Mais ce que nous savons moins, c'est que la transaction n'a pas été simple à négocier. En effet, Bobby Kotick a imposé que son groupe d'investissement, SAC LP (un groupe d'investisseurs mené par les dirigeants d'Activision-Blizzard) participe à l'échange afin de récupérer 172 millions d'actions pour un montant de 2,34 milliards de dollars.
Une action en justice avait été menée par un actionnaire minoritaire qui dénonçait "une violation des obligations fiduciaires, des abus de biens sociaux et des enrichissements sans cause". Des emails ont été révélés lors du procès et il semblerait que Jean-François Dubos, PDG de Vivendi, ait voulu licencier Bobby Kotick.
Je me demande vraiment qui va finir par le virer.
À cela, c'est le directeur financier de Vivendi et président d'Activision, Philippe Capron, qui lui a répondu :
Moi-même, avec plaisir. Demain, si vous voulez.
Dans un autre email, Capron dit avoir discuté avec un des directeurs indépendants d'Activision, Richard Sarnoff, qui est opposé à l'intrusion du groupe de Kotick dans la vente. Capron y écrit que Sarnoff a accepté la transaction sans Kotick et qu'il "les aiderait s'il était décidé de virer Kotick".
Une action en justice est donc en cours pour les motifs sus-cités à l'encontre de Bobby Kotick et son groupe d'investissement, mais aussi la société chinoise Tencent, qui a participé à la transaction. De plus, les investisseurs ont aussi poursuivi les dirigeants de Vivendi qui ont agi en qualité d'administrateurs d'Activision lors de la vente, affirmant qu'ils n'ont pas réussi à protéger les intérêts des actionnaires minoritaires.
Cette affaire devrait prendre fin le 8 décembre prochain lorsque le verdict sera donné par Travis Laster, juge de la Delaware Chancery Court.