TEST - Xbox One S : que vaut le lecteur Blu-ray UHD le moins cher du marché ?

La Xbox One S peut se targuer d'être 4K friendly, signifiant qu'elle peut lire des films VOD (via Netlfix par exemple) ou sous format physique en résolution maximale. La machine se veut des plus intuitives et, dans ses paramètres, dispose d'une option permettant de lire les capacités de votre téléviseur (10 bits juqu'à 60 Hz). Bien évidemment, les jeux Xbox One ne tourneront pas en 4K native – il faudra attendre Project Scorpio pour cela –, mais ils profitent quand même d'une belle mise à l'échelle bienvenue, avec un confort visuel qui en ressort décuplé. Il suffit de démarrer Quantum Break, dont les défauts sont prononcés avec la Xbox One première du nom, pour s'en convaincre. Avec la S, l'aliasing s'estompe et il y a un léger gain en netteté. Un constat qu'il est également possible d'appliquer aux productions Xbox 360, très bien upscalées elles aussi. Bien sûr, ces deux remarques valent pour les possesseurs d'un environnement 4K.

La section post-traitement de la Xbox One S est d'excellente facture.

Eu égard à la qualité produite sur les jeux, il fallait s'attendre à tirer des conclusions positives sur la lecture de films en Blu-ray, simple dans un premier temps. Sans surprise – et à l'instar de la PlayStation 3 –, la section post-traitement de la Xbox One S est d'excellente facture : le grain image est bien géré, le piqué ne lésine pas sur les détails et le réducteur de bruit remplit son office. En UHD, le constat est similaire et bien malin celui qui saura trouver des différences avec la platine conçue par Samsung, légèrement plus chère. Dans les grandes lignes, la comparaison peut être étirée jusqu'au lecteur haut de gamme de Panasonic, sauf que la Xbox One S ne va pas aussi loin que lui en matière d'options (filtres de traitement pour affiner l'image). Logique, nous sommes en face d'une console.

Néanmoins, la Xbox One S n'est pas un vrai lecteur Blu-ray UHD et souffre de quelques limitations hardware comme software. Déjà, Microsoft aurait pu penser à un double sortie HDMI pour ceux qui ne sont pas équipés d'un amplificateur home cinéma 4K ready (les K8500 et UB900 en sont pourvus). Ensuite, la console est légèrement plus lente qu'une vraie platine tandis que l'absence de télécommande – proposée en option – rajoute un peu à la facture. En outre, il est regrettable que le bitstream audio HD ne soit toujours pas géré (le flux sort en LPCM 5.1 ou 7.1), ce qui devrait empêcher la Xbox One S de profiter des pistes DTS:X et Dolby Atmos (avec effets 3D). Autant d'éléments que les technophiles purs et durs déploreront.

Terminons par la compatibilité avec le HDR (High Dynamic Range ou imagerie à grande gamme dynamique en bon français), pour le moment limité aux films UHD. Cette technologie, très connue dans le monde de la photographie, permet de faire varier les pics d'intensité lumineuse au sein d'une même image apportant ainsi un meilleur contraste (exemple : des flammes explosent beaucoup plus la rétine). Plus que la définition, c'est le réel apport des Blu-ray UHD et il apparaissait important que la Xbox One S propose cette spécificité, sous couvert que votre télé soit HDR ready.