TEST - Tron Evolution : un digne héritage ?

Pour ce qui est du gameplay, Tron n'a rien inventé, mais réussit à prendre du bon chez tout le monde pour en faire un cocktail qui, a petites doses ponctuellement ingérées, s'avère digeste et laisse un bon arrière-goût. Véritable mélange entre Prince of Persia pour les phases de plateformes, Motorstorm pour les courses et Enslaved: Odyssey to the West pour l'action, il sait manier les genres de manière convenable.

Dans un premier temps, et durant un bon tiers du jeu, nous sommes amenés à sautiller et gravir des murs de données à la manière du bon prince de Perse. Courses folles à la verticale comme à l'horizontale, sauts d'une zone à une autre, escalade, toutes les cabrioles sont permises, certes à un degré moins important que dans la production d'Ubisoft, mais la fluidité et la grâce de l'action sont bien là et parviennent à satisfaire les mirettes, les poignets et les esprits.

Une bonne moitié du jeu consistera ensuite à user de notre disque pour éliminer des programmes ennemis qui ne nous veulent pas que du bien, que ce soit à l'aide d'un disque lourd, d'un disque explosif, d'un disque de corruption ou d'un disque invalidant. Si le premier est un simple disque de départ efficace contre la majorité des ennemis, le deuxième explose à leur approche, le troisième leur vole de la vie au détriment d'une force moindre, et le dernier les ralentit durant quelques secondes, le temps de leur asséner des coups mortels.

Tous possèdent des attaques, classiques, aériennes ou au sol (les deux dernières usant d'un fragment de notre barre d'énergie) et leur puissance et leur efficacité peuvent être améliorées depuis des Stations Disque, qui peuvent aussi servir à accroître notre vie, notre barre d'énergie ou encore nos attributs sur le damier en ligne. Pour s'offrir des améliorations, il suffit de monter de niveau pour gagner des Mégabits, et pour monter de niveau, il suffit de dézinguer du programme adverse. Au final, les combats manquent malheureusement de peps et de diversité, mais se laissent malgré tout jouer sans douleur ni impatience.

À noter que pour récupérer de la vie ou de l'énergie, il suffit de courir sur des bornes lumineuses pour la santé ou sur des blocs placés au milieu des zones de combat pour l'énergie. La mort des programmes adverses nous donne également le droit de récupérer des données qui augmenteront légèrement notre quantité d'énergie.

Finalement, dans de trop peu nombreuses occasions, nous sommes amenés à conduire un Lumicycle ou son penchant en voiture. Sur les deux-roues électroniques, le but du jeu est (trop) simple, il s'agit de suivre la route en évitant les assauts des concurrents tout en slalomant entre les débris. À l'instar des affrontements, il manque un petit quelque chose pour que ces séquences au potentiel incommensurable deviennent jouissives et cultes, mais elles sont tout de même très appréciables, notamment lorsqu'elles sont accompagnées de musiques explosives.

Au volant des tanks électroniques, il s'agit de détruire les opposants à pied ou en véhicule, dans des séquences trop simples qui ont pour principal avantage de faire augmenter notre niveau à une vitesse folle. Viser, tirer, avancer, un principe également trop simple. En règle général, le gameplay n'est pas transcendant, et pourrait sombrer dans la répétitivité si la rotation des styles de jeu n'était pas bien gérée. Une session de jeu trop longue peut donc s'avérer imbuvable, gâchant totalement l'expérience par son côté itératif. Nous vous conseillons donc, si vous vous procurez le jeu, de laisser durer le plaisir en espaçant les parties.