TEST - Toki Tori 2 : l'œuf ou la poule ?

Côté gameplay, Toki Tori 2 ne va pas chercher bien loin, et c’est ce qui fait une partie de son charme. En plus des déplacements vers la gauche ou la droite, le volatile dispose de deux aptitudes lui permettant de passer d’un niveau à l’autre (oubliez l’utilisation à plein régime du GamePad, hormis pour des sessions off-screen ou la prise de photos à collectionner). Ainsi, il peut, soit pousser un petit cri pour attirer l’attention, soit s’écraser – gentiment – sur le sol pour provoquer un mini – vraiment mini – séisme. Concrètement, cela lui permet d’interagir avec ce qui l’entoure. 

Chez Two Tribes, l’accessibilité a un prix

Les environnements, divers et variés, sont peuplés d’une foule d’animaux à même de pouvoir prêter main-forte à Toki Tori. L’idée est la suivante : profiter des capacités des autres pour rendre l’impossible possible, l’inaccessible accessible. Autrement dit, il convient de faire preuve d’intelligence dans les différents tableaux qui défileront sous vos yeux. Et nul besoin de dire qu’au plus vous progresserez, au plus les énigmes seront difficiles à résoudre. Une maniabilité simple, un challenge de taille.

Toki Tori 2 est donc un pur mélange de plateformes – sans saut – et de réflexion. Si les premiers pas s’avèrent des plus déroutants (à cause du manque parfois cruel d’explication), tout apparaît plus clair au fur et à mesure des pérégrinations sur une carte un peu bordélique il faut l’avouer. Pour sûr, il convient de se prendre au jeu, d’accepter la non-compréhension de certains éléments, de se débrouiller tout seul, de dénicher les objectifs (surprise, surprise) et de solliciter ses méninges. Chez Two Tribes, l’accessibilité a un prix.

Au final, bien malin celui qui saura jauger la durée de vie de Toki Tori 2, tant elle dépend intégralement celui qui a le GamePad en main. Aussi bien les capacités intellectuelles que la résistance à la frustration dictent le périple, en sachant qu’il peut très bien atteindre les 10 heures sans trop se mouiller. Certains, en revanche, ne tiendront pas plus de cinq minutes… Comme quoi, il ne suffit pas d’être attachant pour faire l’unanimité.