TEST - Toki Tori 2 : l'œuf ou la poule ?

Drôle d’aventure pour un jeune poulet… Ainsi, alors que le mignon Toki Tori se baladait tranquillement, faisant cui-cui au moindre de ses pas, une mystérieuse gélatine est apparue pour assombrir le Monde. Et transformer un paysage ô combien attrayant en une marée noire à laquelle goûte peu la faune locale. En théorie, ce n’est pas à un poussin de chasser le Mal - matérialisé par un cristal bizarroïde - mais visiblement et un peu malgré lui, il est le seul à pouvoir le faire… Y laissera-t-il quelques plumes ?

Les graphismes arborent des couleurs chatoyantes, qui explosent aux yeux

Fort de son héros improbable devant faire preuve de courage et affronter ses peurs. Toki Tori 2 a des allures de conte pour enfants, pour jeunes enfants même. D’ailleurs, la narration s’affiche dans son simple appareil : inexistante. Ni séquence d’ouverture, ni dialogue, ni même onomatopée de quelque sorte… En somme, le titre de Two Tribes s’apparente à un livre rempli de belles images, oubliant volontiers les mots pour ne pas assommer celui qui osera se plonger dans l’aventure. Oubliant volontiers les mots pour abréger le complexe. C’est autant un vrai choix artistique qu’un parti pris risqué.

En effet, cette absence d’aide extérieure – habituellement représentée par le phrasé, justement – est une véritable bouffée d’air frais, une invitation à découvrir par soi-même ou encore à prendre part à un véritable périple, nourri à l’exploration et à l’expérimentation. D’un autre côté, cela rebutera plus d’un joueur, habituellement enfermé dans une prison commençant par un début et se terminant par une fin. Dans Toki Tori 2, aucune main ne viendra prendre la vôtre pour vous montrer le chemin. Ni point A, ni point B, juste un alphabet à balayer, dans l’ordre ou non.

Les apparences sont donc trompeuses. Car l’habillage technique est un vrai dessin animé pour bambins. Choyés dans une 2D magnifique, les graphismes arborent des couleurs chatoyantes, qui explosent aux yeux et rappellent pour beaucoup un certain Rayman Origins (d’ailleurs, il y a ce goût similaire pour les designs bouffons). Forcément, ils renforcent l’implication puisqu'ils possèdent cette faculté à donner envie. Il faut dire aussi que les bruitages et les musiques – entêtantes – sont de bon aloi. Cui-cui ?