PREVIEW - The Legend of Zelda: Breath of the Wild - Nous y avons joué (plus de) cinq heures

Un jeune garçon au visage familier se réveille après un long sommeil. Forcément un peu hagard, guidé par une voix féminine étrange et animé par l'ombre grandissante d'un héros en (re)devenir, il trouve sur son chemin une tablette à priori utile. Quelques pas plus tard, le voilà à l'extérieur, de vastes contrées, à l'aspect familier elles aussi, se dressent devant lui. Il est question d'une vieille prophétie et d'un royaume tombé dans les ténèbres à sauver. Mais avant d'accomplir cette quête, il faudra que le blondinet amnésique retrouve sa place à Hyrule.

Une licence n'ayant plus rien à prouver, sinon continuer d'exceller.

The Legend of Zelda : Breath of the Wild

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Voilà comment démarre The Legend of Zelda: Breath of the Wild : pas de chichi, pas de blabla et une entrée directe dans une aventure qui paraît immense. Le joueur se sent finalement assez proche de Link, tout simplement parce que comme lui il devra se débrouiller pour comprendre de quoi il en retourne et comment atteindre le but fixé très vite : éliminer la menace qui plane sur Hyrule afin de redonner un visage brillant au royaume. D'aucuns pourraient penser que ce nouveau Zelda, espéré depuis tant d'années, est plus hardcore que ses prédécesseurs. Et ils auront raison tant nos premières heures à traverser des environnements n'ont jamais vraiment été de tout repos.

Pour autant, et c'est sans aucun doute la plus grande réussite de ce The Legend of Zelda: Breath of the Wild, l'exploration offre des sensations assez vertigineuses. Tel le souffle du vent évoqué explicitement dans le titre, Link peut se faufiler partout, découvrir et s'imprégner de ce qu'il voit et ressent pour redevenir celui qu'il était ou, à contrario, devenir quelqu'un de meilleur. À ce sujet, c'est le premier épisode 3D où le saut n'est pas automatique : une révolution autant qu'une bénédiction. Un constat d'évolution pouvant être appliqué à l'aventurier qui tiendra la manette : libre à chacun de vivre cette quête magistralement construite, car cohérente, comme il l'entend. Libre à chacun d'affronter un obstacle en serrant les dents ou d'abandonner pour mieux y revenir. Oui, oui, il y a peut-être du Dark Souls dans ce Zelda.

Naturellement, Nintendo a nourri son monde ouvert avec un gameplay offrant moult possibilités, que nous évoquerons plus en détail lors de notre verdict final. Si The Legend of Zelda: Breath of the Wild a beaucoup appris des expériences occidentales, il les a très bien digérées pour apporter quelques petites touches à sa recette habituelle. Au gré de ses pérégrinations, Link apprendra de nouvelles compétences, liées à la tablette, s'équipera de mieux en mieux, gagnera des cœurs supplémentaires... Une progression qui se passe volontiers de niveaux à gagner pour conserver l'ADN d'une licence n'ayant plus rien à prouver, sinon continuer d'exceller. Ce qui peut être vu comme une malédiction.