WRC 6 : La licence WRC revient cette année avec de belles promesses, mais l'enrobage praliné laisse place à un arrière-goût d'amertume.
La licence WRC (World Rally Championship), éditée par BigBen Interactive, en est désormais à sa 6e itération, mais également à son 3e studio de développement distinct. Après Evolution Studios en premier lieu (2001 à 2005) puis Milestone (de 2010 à 2013), un petit nouveau, français de surcroît (Kylotonn, rebaptisé KT Racing), a effectivement pris le relais depuis pour - tenter de - renverser la vapeur et redonner au titre ses lettres de noblesse dans le monde du rallye vidéoludique. Ses premières armes, il les a effectuées en un temps record d'un an et demi sur WRC 5 et, malgré plusieurs critiques issues de la presse et des joueurs, le jeu était parvenu à trouver son public et donner de l'espoir quant à l'avenir de la licence.
Aussi, forcément, l'équipe était attendue au tournant cette année avec WRC 6, censé avoir corrigé les imperfections de son aîné tout en apportant davantage de fraîcheur, de précision dans la conduite et d'esthétisme. Si les efforts sont louables, et les améliorations visibles à certains égards, il n'en reste pas moins que le chemin paraît - malheureusement - de plus en plus sinueux pour la licence...
Note : Ce test a été réalisé sur PlayStation 4 avec une DualShock 4. La version PC donnera lieu à un test ultérieur en bonne et due forme.
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Licence officielle oblige, nous retrouvons ici tous les championnats de rallye de 2016, pilotes attitrés ainsi que leurs véhicules, mais malheureusement pas les tracés officiels, ceux présents n'étant qu'inspirés, mais pas reproduits avec exactitude. C'est difficilement compréhensible. Parmi les nouveautés, le rallye de Chine s'incruste dans la liste habituelle, ce malgré son annulation de dernière minute (le rallye devait faire son retour en WRC après 17 ans d'absence, mais fut annulé en raison de pluies torrentielles, ndlr). Au total, vous disposerez donc de 56 spéciales et 11 super spéciales (de nouvelles pistes / circuits disponibles sur plusieurs rallyes) pour vous faire la main sur le titre, il y a donc de quoi s'amuser.
Les modes mis à disposition du joueur ne révolutionnent en rien ce qui se faisait déjà auparavant ou se trouve chez la concurrence, il aurait pourtant fallu.
Premier lancement du jeu, et... non, pas de menu, mais directement une spéciale pour jauger le niveau du joueur, lui poser quelques questions et ainsi orienter la configuration de conduite adéquate. Si ce démarrage s'avère déroutant de prime abord, cela montre la volonté du studio de contenter tous types de joueurs en leur offrant la conduite qui leur sied le mieux. Cela fait, l'accès au menu est possible avec les différents modes disponibles. Premier constat, l'interface est toujours trop sobre, manque d'animation, tout est statique et assez chiche. Même DiRT 2 et 3 faisaient mieux... Seule la musique, enfin le jingle, demeure assez légère pour ne pas être rapidement agaçante.
Dans la partie solo, nous retrouvons le classique Partie rapide, avec le choix laissé du tracé, du véhicule, du moment de la journée (aube, midi, soir et nuit) ainsi que des conditions climatiques (nuageux, ciel dégagé, pluvieux ou tempête de neige, selon les spéciales). Côté Carrière, les traditionnelles compétitions Junior WRC, WRC 2 et WRC sont à enchaîner dans ce même ordre, avec un intérêt grandissant au fur et à mesure que les véhicules prennent de la vitesse et de l'accélération. Notons, comme cela avait été annoncé par le studio pour tenir compte de l'avis des joueurs, que tous les tracés sont désormais effectivement bien plus longs et beaucoup moins larges, et comme dit l'adage : plus c'est long, moins c'est large... enfin. En outre, les spéciales et super spéciales ne sont pas scriptées, ni dans leur ordre de réalisation, ni dans les conditions associées (moment de la journée / météo), offrant un panel de possibilités de tracés bien plus important. Pour terminer sur ce mode solitaire, vous y trouverez un Test de conduite, durant lequel vous devrez éviter tout dégât et faire le meilleur temps possible sur la super spéciale Coffs d'Australie. Si ce petit « extra » vous challengera quelques instants - conditionnant l'obtention d'un trophée / succès - et vous exercera au drift maîtrisé sur asphalte, force est de constater que cela ne sert à rien pas à grand-chose d'en avoir fait un mode à part entière.
Deux types de défis en ligne hebdomadaires sont également disponibles depuis le menu principal du jeu - Shakedown / meilleur score, et Championship / meilleur temps -, avec différents malus ou bonus définis pour chacun et des conditions (météo, tracé, véhicule) imposées. L'inspiration communautaire de DRIVECLUB en quelque sorte, qui permet de varier un peu les plaisirs. Quant au multijoueur, deux possibilités s'offriront à vous : du local, en écran scindé (la petite nouveauté) ou via un mode Hit Seat (8 joueurs au tour par tour), ou bien du online, où jusqu'à 8 joueurs s'affrontent sur des tracés paramétrables avec les mêmes options disponibles qu'en spéciales rapides. Vos adversaires sont matérialisés par des fantômes de différentes couleurs et, sans trop de surprise, il vous faudra arriver premier. Notez tout de même qu'il nous aura fallu plus de 50 essais infructueux avant de réussir enfin à rejoindre une partie. Quoi qu'il en soit, les modes mis à disposition du joueur ne révolutionnent en rien ce qui se faisait déjà auparavant ou se trouve chez la concurrence, il aurait pourtant fallu.
Et sinon, la version PSVita, vous l'avez vue ?
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