TEST - WRC 5 : un reset complet de la franchise de rallye avec, au volant, un studio français

Côté graphismes, WRC 5 se situe dans la bonne moyenne, que ce soit sur PC ou sur PlayStation 4 (pas testé sur les autres supports). Les décors sont beaux, les voitures très réussies et le jeu est d'une fluidité exemplaire. À noter que le jeu ne demande pas une configuration de guerrier sur PC pour pouvoir tourner proprement, y compris en mode surround (trois écrans) et c'est une bonne chose. Il propose cinq caméras différentes : deux en vue extérieure, une au volant, une sur le capot et la dernière sur le pare-choc. Si les deux dernières offrent la meilleure impression de vitesse, la vue intérieure n'est pas en reste. En revanche, au niveau de la modélisation du tableau de bord, cela nous semble un peu en dessous. 

Dans WRC 5, le co-pilote n'est pas notre ami et c'est bien dommage.

Les deux vues extérieures sont, en fin de compte, très proches l'une de l'autre en termes de positionnement, mais pas de fonctionnement. La première est très légèrement en hauteur et garde une petite liberté de mouvement par rapport à la voiture. Ainsi, en accélérant la caméra va s'éloigner un peu tandis qu'en freinant elle va se rapprocher. Dans les tournants, il y aura un effet de déport sur la droite ou la gauche selon le sens du virage. Pour ceux qui aiment conduire avec une vue à la troisième personne, cette caméra est vraiment la plus agréable. La seconde, plus proche, et plus classique, reste fixe et centrée quoi qu'il arrive. Enfin, l'intégration de la voiture dans les décors est vraiment bien faite et jamais l'impression de mauvaise incrustation n'est présente. Un seul regret cependant, il n'y a pas de vue tableau de bord sans le volant pour ceux qui en utilisent un pour jouer. Sans être ce qui se fait de mieux, Kylotonn Racing Games a, pour cette première mouture, déjà mis la barre haut. 

Du côté de l'ambiance sonore, passons sur la musique qui a le mérite d'exister, mais se laissera remplacer volontiers par sa propre playlist. Toutefois, le bruit des moteurs, en plus d'être bien différent d'une voiture à l'autre, est géré en temps réel par un algorithme qui permet de faire varier son bruit en fonction du régime moteur, mais aussi de régler le niveau sonore selon la caméra choisie. Ainsi, avec celles situées à l'extérieur, le bruit sera plus fort, tandis qu'en intérieur, il sera plus feutré. Les bruitages, eux, sont globalement réussis avec une attention particulière aux bruits des pneus qui sont bien en rapport avec la surface traversée. De même, par exemple, un virage un peu coupé dans la verdure renverra une information sonore très crédible. Reste à voir, ou à entendre plutôt, le co-pilote et ses fameuses indications qui permettent de mieux appréhender la route. Soyons directs, à notre goût, cette partie est complètement ratée. Entre un débit vocal haché et le fait qu'il nous a été impossible de vraiment bien régler le délai pour que les annonces tombent au bon moment (malgré une option dédiée), jamais un co-pilote n'aura été aussi inutile. Un exemple avant un enchaînement gauche droite : "Dans trois trois moins, dans trois trois quatre". Pas d'indication sur le sens des virages, une impression de texte coupé par celui qui arrive ensuite, enfin bref, dans WRC 5, le co-pilote n'est pas notre ami et c'est bien dommage.