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TEST - What Remains of Edith Finch : une aventure inclassable et incontournable

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What Remains of Edith Finch : Giant Sparrow nous propose encore une fois une expérience sans égal, presque plus proche du film interactif que du jeu vidéo.

Ces dernières années, le jeu d'exploration à la première personne est devenu un genre à part entière, souvent avec des narrations fortes et mémorables. Giant Sparrow plonge directement dans cette catégorie-là avec What Remains of Edith Finch, un jeu qui nous invite à revivre l'histoire d'une famille maudite à travers les yeux de sa dernière descendante, Edith. À l'occasion de sa sortie sur Xbox One, nous nous sommes penchés sur ce titre, déjà disponible sur PS4 et PC. What Remains of Edith Finch, ça vaut le coup ? La réponse, c'est maintenant !

Test réalisé sur la version PS4.

L'expérience à la première personne nous fait donc suivre Edith, qui à la mort de sa mère a reçu une mystérieuse clé qui devrait lui donner accès aux secrets que renferme la demeure familiale, quittée des années plus tôt. Après avoir traversé quelques mètres de forêt épaisse, nous entrons ainsi dans ce lieu tarabiscoté et vieillot, rempli d'objets et de souvenirs des membres du clan Finch, qui ont tous vécu ici jusqu'à leur mort. Car très vite, arbre généalogique servant de fil rouge sous la main, nous comprenons que tous sont morts dans d'étranges conditions.

Et c'est en fouillant les chambres de chacun que nous allons trouver des récits, grâce auxquels nous revivrons les derniers instants de leur vie. En progressant de manière très linéaire dans ce décor fermé, qui s'ouvre petit à petit à nous, nous prenons le contrôle de chaque défunt, avec à chaque fois un gameplay inattendu. Avec Edith, tout n'est que déplacements et interactions avec l'environnement, avec une caméra qui suit les yeux des joueurs et s'aventure dans la maison en même temps que nous. Mais dans ces souvenirs, sans aller jusqu'à imiter des genres clairement identifiés, les idées se multiplient, surprenant le joueur à chaque instant, et le laissant découvrir chaque situation sans jamais lui donner d'indication sur les touches à utiliser.

Un exemple : nous revivrons d'abord les dernières minutes de Molly, petite fille qui lors d'une boulimie nocturne va sortir de son lit, manger ce qui lui passe sous la main, ouvrir sa fenêtre pour tenter d'attraper et déguster un oiseau et... « Now I'm a cat », que nous entendons. Sans changement de caméra, les déplacements de la jeune fille se transforment en mouvements habiles de chat, puis de chouette, puis de...

Difficile de vous donner l'étendu des mécaniques de jeu sans multiplier les exemples, mais difficile aussi de ne pas en dire trop, tant l'expérience est courte et doit se savourer manette en main. Malheureusement, si les idées coulent à flots, elles ne le font que pendant deux heures montre en main, la durée de vie étant très compacte. Cela évite cependant toute redondance, et permet des surprises de chaque instant, un émerveillement constant, un renouvellement permanent.

What Remains of Edith Finch screenshot 1Au-delà de ces expériences, la simple observation des décors permet, pour soi, d'enrichir sa vision du récit, l'image que nous nous faisons des personnages, et la compréhension que nous avons de cet univers. Malgré la richesse des décors, nous regretterions presque que des éléments plus importants ne puissent pas être découverts (ou non) par la simple exploration, la narration étant au final très dirigée. Mais la forme est justifiée par le fond : avec un récit si cadré, le joueur avance, tout le temps, ne s'ennuie jamais, et se retrouve pris au piège, captivé par l'envie de continuer à en voir plus et à en apprendre plus sur les Finch. L'absence totale de temps de chargement n'est qu'un atout de plus pour s'immerger complètement.

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