TEST - The Inpatient : cela aurait pu être un excellent jeu VR...

The Inpatient se joue indifféremment avec les PS Move ou la manette et, dans les deux cas, se prend en main très naturellement. Petit plus très sympa, la détection vocale qui permet de répondre aux choix en les énonçant. Ainsi, il suffit de lire la phrase affichée pour que l'action se fasse au lieu de regarder la réponse et valider avec la gâchette de la manette (ou la touche T du PS Move). Cela marche parfaitement et il est inutile de crier pour se faire comprendre de la machine. Donc, si parler ne gêne personne dans votre entourage, c'est l'option qu'il faut choisir pour profiter du jeu en totale immersion. Pour rester dans le positif, les graphismes sont vraiment bien réussis et l'ambiance sonore est de qualité. 

La promesse était forte, les attentes aussi, mais The Inpatient n'est finalement pas le jeu que tout le monde espérait.

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Prévu pour être joué assis, même si votre personnage est parfois debout, les déplacements se font comme dans un FPS (pas de téléportation) à l'aide du joystick de la manette ou d'un pointage de direction et l'appui sur un bouton avec un PS Move. Pour éviter tout sentiment de haut-le-cœur (motion sickness), les mouvements sont d'une lenteur extrême. Même le passage d'une position assise à debout, et inversement, fait l'objet d'un fondu au noir. Cette lenteur, associée à une narration où il faut rester passif - comme la traversée d'un couloir en fauteuil roulant -, devient vite pesante, très pesante, surtout à partir de la deuxième fois... 

Côté interactivité, il est difficile de louper des choses, puisque les objets pouvant - et devant - être utilisés s'affichent en surbrillance. Il faut donc tourner la poignée pour ouvrir une porte, prendre une feuille de papier pour la lire, utiliser une lampe et d'autres choses pour avancer. Globalement, comme souvent dans ce genre de jeu, il faut se laisser porter par l'histoire et faire ce qui nous est demandé afin que le script se déroule et nous laisse avancer plus loin. Nous n'avons pas rencontré de puzzle ou d'autres complications insurmontables dans notre progression et le seul vrai challenge, au final, réside dans les choix de réponses. Bien sûr, il y a des objets cachés et des actions à faire pour débloquer des trophées (tous masqués) et, en toute logique, ils sont très souvent cachés en dehors du chemin principal. 

The Inpatient, de par sa durée, peut donc être pris comme un film interactif dont nous serions le héros, et en tant que tel, il pourrait faire le job, mais c'est avant tout un jeu vidéo. Et là, sans être le drame, il y a cette lenteur dans le gameplay qui finit par peser sur l'envie de jouer et surtout, sachant que cela fait partie intégrante du concept, l'envie d'y rejouer. Alors certes, film jeu d'horreur oblige, il est vrai qu'il faut mettre le joueur dans une certaine ambiance et que la lenteur fait aussi partie des mécaniques de stress. Pour autant, ici, mis à part un jumpscare solitaire très inattendu, nous n'avons pas eu peur une seule seconde et en guise de stress, c'est plutôt un poil d'ennui ou d'agacement qui se sont pointés. C'est vraiment dommage, car malgré tout, ce jeu est visuellement et de façon sonore très réussi, les variantes offertes par les nœuds de causalité sont vraiment intéressantes et l'utilisation de la reconnaissance vocale pour jouer est une très bonne idée. C'est vraiment du côté du gameplay qu'il y avait mieux à faire, que ce soit sur le rythme du jeu ou sur des options pour permettre une rejouablilité n'obligeant pas à tout refaire, sans possibilité de raccourcis. 

	Eric de Brocart (MaGiXieN) Rédacteur en chef - Le Boss
	Directeur et fondateur de GamerGen.com. Magicien professionnel, quand je ne suis pas derrière mon PC et photographe amateur, quand j'ai le temps.
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