Nous avons passé du temps en compagnie de cette nouvelle console de Nintendo, est-elle craquante ?
Une petite sœur plus robuste
Deux ans après avoir sorti dans le commerce la Switch Lite destinée uniquement au jeu nomade (lire nos impressions), Nintendo récidive en déclinant cette fois sa console à succès du moment, non pas en proposant une révision plus puissante comme certains s'y attendaient, mais avec un modèle OLED hybride possédant un écran plus large et accompagné d'un dock quelque peu remanié. Cela fait déjà quelques jours que ce beau joujou technologique a atterri entre nos mains et il est donc venu l'heure de faire le point à son sujet. Alors, y a-t-il de bonnes raisons de craquer ?
Il y a largement de quoi être charmé par cette Switch OLED.
En ouvrant la boîte (voir notre unboxing), nous tombons donc nez à nez avec la belle, soit face à cet écran brut de décoffrage, enchâssé dans une carcasse plastique qui nous a surpris au premier contact. En effet, contrairement à sa grande sœur, le toucher de l'arrière de la console est quelque peu « métallique », c'est déroutant et plus « froid » de prime abord, mais respire davantage la solidité. Autre détail qui saute évidemment de suite aux yeux, la surface dédiée à la zone d'affichage est bien plus grande, ce modèle OLED étant un équivalent des déclinaisons XL pour les 3DS. De plus, nous n'avons plus ces deux petites encoches bien voyantes en bas de la dalle, les deux haut-parleurs étant intelligemment placés légèrement en retrait sur l'arête du bas. Du reste, nous retrouvons la même configuration avec le port USB-C sous la console, la prise Jack 3,5 mm sur le dessus avec les touches Power et de volume, l'emplacement pour insérer les cartes de jeu et la sortie de ventilation. Cette dernière a beau être d'une taille comparable à la Switch classique, elle laisse moins ces ouvertures à l'air, la poussière ne risque donc pas trop de s'y immiscer lorsque la belle reste longtemps sur le dock. Petit bémol, les touches citées plus haut ont été remaniées, plus petites et tombant moins bien sous le doigt, un certain coup à prendre qui pourrait tout de même en gêner certains. Pareil, voire pire, pour le cache des jeux. Sur la Switch classique, un petit creux permet d'y passer l'ongle pour soulever aisément ce bout de plastique, ce qui n'est plus le cas sur ce modèle OLED puisque la rainure est au même niveau que le reste de la carcasse, il est donc bien plus difficile à tirer. C'est du détail, mais il y a vite fait de s'énerver.
Avant de parler de la face arrière, qu'en est-il du poids de cette demoiselle ? Si vous l'ignorez, elle pèse 420 g contre 398 g pour la Switch classique. Et effectivement, en soupesant les deux, nous ressentons une très légère différence, mais pas de panique, ce n'est absolument pas dérangeant en pleine partie. Au contraire, combiné avec ce toucher façon métal brossé dont nous vous parlions plus haut, cela renforce cette sensation de qualité supérieure, de modèle un poil plus luxueux.
Au dos, c'est un véritable ravalement de façade qui a été opéré. Outre le logo plus minimaliste, une tendance qui s'étend aussi au dock, c'est bien sûr le support ajustable qui change tout. Terminé ce bout de plastique bancal qui faisait craindre que notre appareil tombe en jouant en mode Sur Table, place à une longue plaque s'étirant tout du long et qui a été intégrée à merveille dans l'armature. Ses charnières en métal recouvertes de plastique sont aussi un signe visible de solidité. En plus de ça, nous pouvons donc placer notre Nintendo Switch – Modèle OLED dans différentes positions avec un angle assez ample, c'est juste parfait et cela nous fait clairement penser qu'il aurait dû en être ainsi dès 2017... L'emplacement de la carte microSD a lui été un peu modifié pour l'occasion, mais se cache toujours derrière le support, tandis que l'aération du bas est bien plus étendue et discrète. Dans l'ensemble, et sans même l'avoir encore allumée, il y a largement de quoi être charmé par cette Switch OLED.
ALED ? Non, OLED !
Une fois allumée, pas de révolution dans les menus, nous sommes face à une Switch, avec comme seuls choix de fond d'écran un thème noir et un autre blanc, dommage que Nintendo n'en ait pas profité pour donner un peu plus de fraicheur à ce menu assez austère. Deux petites nouveautés sont tout de même présentes dans les Paramètres de la console. L'onglet Console affiche ainsi une option supplémentaire liée au nouveau dock, Mettre la station d'accueil à jour (visible aussi sur la Switch classique si jamais vous utiliser ce nouvel accessoire avec). Eh oui, même lui a désormais droit à un firmware ! Un nouveau paramètre, la Saturation de l'écran de la console, peut également être réglé pour le jeu en mode Portable, placé par défaut sur Couleurs vives, l'autre choix étant Couleurs standard. Avec un tel écran OLED, autant dire que nous n'avons pas grand intérêt à sélectionner ce dernier.
Le jeu en mode Portable sur cette Switch OLED est un pur régal.
Nous avons principalement testé cette nouvelle machine en réalisant notre test de Metroid Dread (lire nos impressions) et le jeu en mode Portable sur cette Switch OLED est un pur régal pour nos mirettes, avec des couleurs bien vives et agréables à l'œil, et des noirs qui ressortent mieux. Bref, si vous avez déjà eu un écran OLED en face de vous, la différence avec le LCD des Switch classique et Lite ne devrait pas vous surprendre, mais ça fait du bien. Nous avons tout de même été voir d'autres productions tourner sur lesquelles nous pouvions comparer un minimum le rendu entre les deux plateformes, à l'instar de Super Mario Odyssey et The Legend of Zelda: Breath of the Wild, des incontournables. Pour l'aventure du plombier moustachu, ce fut d'ailleurs l'occasion d'y jouer en mode Sur Table, qui s'y prête à merveille. Il faudra avoir l'œil bien aiguisé pour remarquer certaines nuances de couleurs plus chatoyantes, mais ce qui ressort le plus, c'est le confort apporté par la taille de la dalle de 7 pouces (contre 6,2 pouces auparavant pour la Switch classique et 5,5 pouces pour la Switch Lite), notamment en termes de lisibilité. En revanche, il aurait été appréciable d'avoir une augmentation de la résolution, mais faute de modification du processeur (le même que sur les autres), il ne fallait pas s'attendre à mieux.
L'autre atout de la Switch OLED, ce sont ses haut-parleurs. Difficile de ne pas entendre la différence, le son est bien plus puissant à niveau égal sur ce nouveau modèle, ça pulse et fait du bien. Et sinon, quid de la batterie ? Nintendo nous promet entre 4,5h et 9h en fonction du titre affiché à l'écran. Eh bien, toujours sur Metroid Dread, en 5h de jeu réparties sur deux sessions et avec une mise en veille d'une heure entre chaque, l'autonomie est passée de 100 % à 15 %, le constructeur ne semble donc pas avoir triché de ce côté. Le temps de charge reste lui globalement identique, un effort aurait sans doute pu être fait de ce côté. D'ailleurs, nous n'avons pas constaté d'effet de chauffe excessif lors de nos parties ni entendu le système de ventilation s'agiter, c'est plutôt plaisant. Le stockage interne passe lui de 32 Go à 64 Go avec ce modèle, bien pratique, mais ça ne change fondamentalement rien puisqu'il est possible d'étendre cette capacité via l'ajout d'une carte microSD.
Concernant la prise en mains, rien de neuf par rapport à notre console standard, ce qui n'a rien d'étonnant. Avec la possibilité de la poser plus sereinement, le confort de jeu et de nos mimines (la tenir pendant de longues heures peut finir par fatiguer) peut tout de même être considéré comme légèrement supérieur. Et, oui malheureusement, les Joy-Con sont bien les mêmes que ceux vendus dans le commerce depuis des années, donc à moins d'un changement non spécifié par Nintendo, nous sommes toujours dans la crainte que le syndrome du Joy-Con drift apparaisse à l'avenir... Dommage de ne pas avoir saisi cette occasion pour proposer une révision avec le Joy-Con gauche disposant d'une crois directionnelles comme sur la Lite.
Oki docki
La dernière nouveauté venant de pair avec cette console, c'est un tout nouveau dock dont le design, les matériaux et les connectiques ont été repensés. Auparavant, nous avions droit à trois ports USB, dont deux à l'avant, une sortie HDMI et l'alimentation. Désormais, le port USB à l'arrière a laissé sa place à une prise Ethernet pour apparemment jouer en ligne dans de meilleures conditions. Pourquoi pas après tout, mais était-ce bien nécessaire ?
La belle est désirable, mais son positionnement tarifaire nous paraît tout de même assez élevé.
Ce qui nous dérange surtout avec cette station d'accueil 2.0, c'est étonnamment sa robustesse. Alors que la console a gagné en solidité, ce dock nous paraît juste plus cheap. En serrant doucement les deux bords, la différence se fait bien sentir. Autre souci, l'intérieur de ce modèle dispose d'un revêtement brillant sujet aux rayures et captant la poussière, le genre de surface qui nous agace à chaque fois. Le capot du côté lié aux connectiques n'est plus solidaire du reste par un système de charnières, mais se clipse et peut donc être retiré, sauf que là encore, il y a dû avoir des économies de faites puisque son épaisseur est bien plus minime. Enfin, oubliez les quatre patins antidérapants. Bon, il faut tout de même le vouloir pour le faire bouger une fois la Switch posée dedans, ça ne glissera pas tout seul, mais la différence est bien notable. D'ailleurs, aucun souci à relever quand nous insérons la console, mais il ne faut pas y aller comme un bourrin, ça ne change pas !
Son installation est sinon identique, un jeu d'enfant. Et là où Nintendo marque des points, c'est que cette version blanche et noire de la console avec son dock se marie à merveille avec la concurrence, à savoir la PS5. Même si les teintes ne sont pas tout à fait raccord, avoir les deux posées côte à côte rend plutôt bien et s'intègre en tout cas à merveille chez nous. Pour le coup, il s'agit d'un avis purement subjectif et une déclinaison en noir de la station est disponible avec la console arborant des Joy-Con rouge et bleu néon au lancement, vous avez le choix.
Depuis sa sortie en 2017, nous étions plus souvent tentés de jouer en mode TV sur notre Switch, mais avec l'arrivée de ce modèle OLED, la donne va sans doute changer. Oui, si vous êtes un amateur de jeu nomade, ce nouvel écran couplé à un son plus puissant et un support bien robuste font de cette console un investissement à envisager, surtout si vous n'avez toujours pas craqué pour une Switch. Dans le cas contraire, il faudra sans doute d'abord vous poser la question de votre utilisation de cette dernière, car elle n'apporte rien en mode TV si ce n'est une connexion filaire pour le jeu en réseau, un paramètre ayant bien trop de variables pour qu'il s'agisse d'un argument d'achat. Ce qui est sûr, c'est que la belle est désirable, mais son positionnement tarifaire nous paraît tout de même assez élevé du haut de ses 349,99 €. Quant à son dock modifié, quitte à en créer un nouveau, il aurait sans doute été plus judicieux d'y ajouter une fonction d'upscaling pour avoir de la 4K en sortie. Oui, c'est beau de rêver. Au final, cette Nintendo Switch – Modèle OLED aurait clairement dû être proposée de base à l'époque, car elle correspond bien mieux à nos attentes d'une console hybride.
Vous pouvez vous procurer cette console sur Amazon ou à la Fnac.
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- L'écran OLED et ses couleurs plus vibrantes
- L'audio amélioré
- Le support arrière pour enfin profiter du jeu Sur Table confortablement
- La sensation d'avoir une console un peu plus « premium »
- Le dock de moins bonne qualité sans réel apport utile
- Un tarif pas spécialement justifié par les nouveautés