Sherlock Holmes: The Devil's Daughter : Deux ans après Crimes & Punishments, Sherlock enfile à nouveau sa veste pour de nouvelles affaires qui impliquent notamment sa fille adoptive Kate.
Finalement, c'est peut-être ce qui décrit le mieux ce Sherlock Holmes: The Devil's Daughter : un beau tableau qui manque encore (et toujours) de finitions. Les problèmes récurrents de la série sont certes améliorés, mais pas complètement corrigés, avec désormais plus de vie et d'action dans le système de jeu comme les cinématiques, un gameplay toujours plus diversifié, mais pas encore passionnant et réussi sur tous les plans, et un scénario encore mieux ficelé, plus sombre et plus humain que par le passé, non dénué de facilités ou d'extravagances. Dans la même idée, le doublage français coupe des scènes de dialogue souvent intéressantes et nécessaires, et les problèmes techniques contrebalancent avec des lieux d'enquête riches et des zones urbaines qui font voyager.
Le jeu d'enquête manque enfin de difficulté, avec des indices pour la plupart immanquables et trop de permissivité dans les choix de déductions ou d'analyse. Cela se ressent aussi sur la durée de vie, avec entre deux et trois heures par affaire, comptez donc sur environ dix heures pour voir le bout de l'aventure, mais la rejouabilité est quasi-inexistante. Difficile cependant d'en vouloir à Sherlock Holmes: The Devil's Daughter, dont les efforts à tous les niveaux malgré le manque de budget se ressentent à l'écran, et qui a le mérite d'être dans une catégorie où son seul adversaire, c'est lui-même. Pour faire simple, les aficionados apprécieront, les défauts n'ont peut-être pas encore été assez améliorés pour satisfaire les déçus, mais c'est sur la bonne voie, et nous ne pouvons que conseiller aux curieux de se laisser tenter par cette expérience sans égale, qui sans être indispensable ou mémorable, reste inhabituelle.
- La narration toujours aussi passionnante...
- La variété des séquences de jeu qui ne lasse jamais...
- L'ambiance et les décors de Londres au XIXe siècle...
- Enfin plus de tension dramatique et de mise en scène
- Les choix de conclusion qui donnent une vraie prise sur l'enquête
- Une expérience toujours aussi originale et rare
- ...mais pas exempte de facilités
- ...mais quelques idées de gameplay à oublier
- ...amochés par des soucis de temps de chargement, de framerate, de tearing
- Un peu trop facile
- Un peu trop court et quasiment sans rejouabilité
Commenter 1 commentaire