TEST - Rugby Challenge 3: Jonah Lomu Edition - Une transformation manquée pour l'arrivée sur PS4 et Xbox One

Autant se l'avouer, les deux premiers Rugby Challenge n'avaient rien de mémorable, mais ils avaient le mérite de proposer des jeux de rugby à un public en mal d'expériences du genre.

Forcément, à chaque nouvel épisode, les amoureux de l'ovalie s'attendent à des améliorations conséquentes qui permettront à la licence de progresser. Rugby Challenge 3: Jonah Lomu Edition est le premier épisode à voir le jour sur PS4 et Xbox One même si une édition PC est toujours d'actualité. Apparition du rugby à sept, mode Deviens Pro pour diriger un personnage au long de sa carrière, joueurs et équipes personnalisables, commandes globalement plus accessibles : les promesses sont là. Mais que vaut réellement ce troisième volet ? La réponse dans notre test !

Achat chez notre partenaire

Testé sur une version PS4.

Commençons par la première déception, d'ordre visuel. Concrètement, quasiment rien n'a changé par rapport au précédent volet. Les animations sont toujours aussi raides et incapables de s'enchaîner naturellement, les textures fades, les modélisations de visage simplistes voire ridicules, le public uniforme, le sens du détail extrêmement faible, la physique mollassonne, les bugs de collision trop nombreux... Ce qui était pardonnable au début de la série devient désormais très vite énervant, quand il paraît évident que peu d'efforts ont été faits pour corriger ces soucis.

Il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent.

Il en va de même au niveau de l'audio, avec exactement le même environnement sonore que les précédents titres. Pire, les commentaires, toujours aussi peu inspirés, impersonnels et génériques malgré la verve de Thomas Lombard et Eric Bayle, ne sont pas de grande qualité technique, comme si l'enregistrement original avait été compressé.

L'autre souci évident de Rugby Challenge 3, au-delà de son manque de budget et de ses limitations techniques, c'est son manque de licences. À part quelques partenariats épars avec quatre équipes nationales que sont la Nouvelle-Zélande, l'Australie, l'Afrique du Sud et l'Angleterre, ainsi que les championnats de ces quatre pays et le Super Rugby, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Et pour n'importe quel amoureux du rugby qui se respecte, surtout dans notre pays, difficile de se passer du Top 14 et de la Pro12, pourtant présents dans les épisodes précédents. La pilule passe d'autant plus mal que les équipes officielles sont remplacées par des ersatz de sélections composées d'individus imitant maladroitement les noms et les visages des sportifs bien réels.