TEST - Samsung Gear S : un écran incurvé pour épouser les désirs de son utilisateur

La Gear S se montre donc particulièrement étonnante, avec un design plutôt élégant, bien qu'encore un peu épais, une autonomie satisfaisante, sans être exceptionnelle pour autant, et une multitude de petites fonctionnalités qui facilitent la vie au quotidien. Pour autant, elle reste une montre connectée, avec ce que ça implique de défauts, à commencer par un catalogue d'applications encore peu développé.

Ce point est d'autant plus vrai que Samsung a souhaité cloisonner ses produits, et enferme donc sa montre dans un écosystème voué à se développer moins vite que celui de Google. Ce côté élitiste chauvin rend également la Gear S compatible avec un nombre plutôt restreint de terminaux, ce qui oblige a rester captif de la marque ou à changer de smartwatch lors du changement de smartphone, et au vu de son prix, cela peut aisément devenir un obstacle.

Sur ce point, Samsung se contredit. En créant une montre autonome qui nécessite d'être connectée à un smartphone pour son premier lancement et pour régler certains paramètres (ou télécharger de nouvelles applications), le constructeur se tire une balle dans le pied et détruit ce qui aurait pu être le principal argument commercial expliquant son prix très élevé par rapport à la concurrence (du simple au double). À vouloir créer son propre écosystème et bouder Google, Samsung s'est perdu en chemin et gâche ses chances de réellement se positionner en tant que rival de taille pour l'Apple Watch qui arrive dans quelques mois, ce qui est dommage, car du potentiel, la Gear S n'en manque pas.