TEST : Crysis 3 - Prophet May Cry ?

Passons aux sujets qui fâchent. Pour commencer, alors que Crysis offrait une liberté à toute épreuve et qu'au contraire Crysis 2 était trop linéaire, Crysis 3 est un mix des deux, espérant alors satisfaire tout le monde. Mais là où le bât blesse, c'est que nous nous sentons trop dirigés et que, même si certains lieux sont vastes, il y a parfois cette impression d'être dans un rail shooter.

De plus, afin d'offrir plus de difficulté au jeu, l'intelligence artificielle a été boostée à l'ADN d'aigle, permettant à un soldat du C.E.L.L. de voir Prophet à 100 mètres de nuit et par temps de brouillard alors que celui-ci est caché dans un buisson en attendant que son camouflage optique se recharge. Ce défaut, anecdotique dans les niveaux de difficulté les plus bas, devient un calvaire lorsque nous optons pour le mode vétéran, assurant une mort rapide dès l'invisibilité désactivée. Le seul moyen de recharger tranquillement sa combinaison est de trouver un mur suffisamment épais et sans ouverture dans un coin bien sombre au risque d'être pris immédiatement par la patrouille.

Dernier point négatif, et pas des moindres. Même si l'histoire est prenante et la campagne d'une longueur "raisonnable" (7h en allant à l'essentiel et sans prendre en compte les cinématiques), il est fortement déconseillé de tenter de finir Crysis 3 d'une traite. En effet, le schéma tactique reste toujours le même, que nos ennemis soient humains ou Cephs, il suffit d'un petit coup de furtivité pour libérer quelques points stratégiques à l'arc, puis de bourriner un peu avec l'armure boostée à bloc pour faire le ménage. Pour finir, le dernier niveau offre une quasi invincibilité et des armes Cephs à la puissance dévastatrice, tout en n'ayant rien de vraiment très palpitant. Cela aboutit à une impression de déjà-vu, d'autant qu'il est très similaire à celui de Mass Effect 2.