TEST - Resident Evil 4: Ultimate HD Edition - Que vaut cette version en haute définition ?

Sur le fond, Resident Evil 4: Ultimate HD Edition ne change pas de l'opus original, et garde ses défauts (lourdeur de la maniabilité) et ses qualités (une ambiance très stressante).

Le jeu souffre d'une optimisation très hasardeuse, qui se traduit par des ralentissements sans explications et des chutes de framerate à certains endroits.

Sur la forme, c'est une autre histoire. Comme tout bon jeu PC qui se respecte, le titre embarque de nombreuses options graphiques qui raviront les fans, comme l'anticrénelage (ou l'anti-aliasing), le choix d'activer le flou de mouvement, de changer la résolution, de jouer à 30 ou 60 images par secondes ou même d'utiliser les textures SD (pour les joueurs nostalgiques).

Si tout cela fait rêver au premier abord, la déception est d'autant plus dure au commencement des aventures de Leon S. Kennedy. Le jeu souffre en effet d'une optimisation très hasardeuse, qui se traduit par des ralentissements sans explications et des chutes de framerate à certains endroits. Si les plus courageux s'amuseront à modifier à tâtons les paramètres vidéo pour avoir une expérience fluide tout en gardant une qualité visuelle agréable, tout cela reste regrettable de la part de Capcom.

Graphiquement, nous sommes à mille lieues de la claque visuelle attendue pour un jeu qui ressort en 2014, et les développeurs se sont contentés du minimum. Certes, les textures sont propres et lisses, mais le tout ressemble plus à un jeu correct sur PlayStation 3 ou Xbox 360 qu'à une production haute définition sur PC, surtout au vu de la configuration demandée, relativement élevée (processeur Intel dual-core 2,7 Ghz ou AMD Phenom quad-core 3 GHz, et carte graphique GTX 560), alors que certains gros titres de 2013 n'en demandent pas autant !

Autre chose impardonnable, le framerate stagnera à 30 fps dans les menus en pleine partie, et ce sans exception. Un choix (ou une erreur ?) qui rend donc particulièrement difficile l'exploration de l'inventaire et des diverses informations trouvées çà et là. Cette impression est renforcée par l'obligation d'utiliser les touches ZQSD pour se déplacer dans les menus, la souris ne s'affichant pas. Un choix étrange, qui incite même à utiliser la manette Xbox 360, parfaitement prise en charge, pour plus d'ergonomie. Un comble !