TEST - Pimax 4K : nous avons essayé le casque de réalité virtuelle en UHD et à petit prix
par Eric de BrocartTechniquement prometteur, budgétairement attractif, que vaut réellement le casque de réalité virtuelle Pimax 4K ? Nous avons testé la bête pendant quelques semaines et voici notre avis.
Côté framerate, nous sommes à 60 images par seconde, contre 90 pour les deux concurrents principaux sur PC. Le champ de vision, quant à lui, est de 110 degrés, et s'aligne sur ceux des HTC Vive et Oculus. Gros point noir, il n'y a pas de capteur externe, le tracking des mouvements repose uniquement sur des gyroscopes. Et inutile de préciser que c'est (très) loin d'être parfait. Il n'est pas rare que le casque doive s'auto-repositionner, voire que nous devions le faire manuellement grâce à l'assistant de Valve inclus dans SteamVR. Enfin, le Pimax 4K est fourni sans contrôleurs. Si cela ne pose pas de soucis avec les jeux classiques, pouvant être joués avec ou sans une manette PC, les titres utilisant spécifiquement les Oculus Touch ou les Vive Controller ne seront donc pas compatibles. Quant au catalogue de jeux disponibles, ne cherchez pas le magasin en ligne dédié, il est encore virtuel. En revanche, le casque Pimax 4K est compatible avec les jeux SteamVR à condition de le paramétrer sans aire de jeu (pas de personal tracking) et de ne pas utiliser les titres ayant besoin de contrôleurs.
Le Pimax 4K reste vraiment une solution intermédiaire pour quiconque veut s'essayer à la VR sur quelques titres (ou profiter de films dans une salle de cinéma virtuelle et d'autres expériences VR ne nécessitant pas de grands mouvements rapides).
Après plusieurs semaines de test, il faut bien reconnaître que notre avis sur le Pimax 4K a évolué. Au départ, plus que sceptiques et négatifs, nous étions assez focalisés sur ses défauts. Il est vrai qu'avec l'écart inter-pupillaire mal réglé, le casque est assez vite inconfortable et nous a même offert quelques maux de têtes mémorables. Prêts à en découdre très négativement sur le papier, au vu de ces premières impressions, nous avons quand même essayé de comprendre pourquoi ce casque nous apportait des problématiques qu'aucun autre, mis à part les cardboards, ne nous posait. C'est ainsi que notre entêtement, et après de nombreux essais, nous avons fini par imposer le bon écart inter-pupillaire à notre casque et, une fois fait, les maux de tête n'ont plus été d'actualité. Pour autant, le principal défaut du casque étant réglé, reste celui du motion tracking et du choix du constructeur de ne pas mettre de capteur externe. Si l'idée est louable, la réalisation l'est beaucoup moins. Si la détection de mouvements avait été au niveau de celle d'un Gear VR, le Pimax 4K aurait sans doute été incontournable pour ceux ne voulant pas mettre toutes leurs économies dans un casque de réalité virtuelle. Malheureusement, les composants embarqués offrent un tracking équivalent à celui des cardboards. En clair, cela veut dire que si la tête doit bouger vite, l'affichage ne suivra pas, ou du moins, il sera en léger retard. Un effet de ghosting (image précédente pas encore effacée quand la suivante s'affiche) vient même à apparaître.
Malgré cela, il faut bien admettre que le Pimax 4K, à la vue de son prix, offre de bonnes performances à condition de ne pas essayer de jouer en dehors de ses limites. Il reste vraiment une solution intermédiaire pour quiconque veut s'essayer à la VR sur quelques titres (ou profiter de films dans une salle de cinéma virtuelle et d'autres expériences VR ne nécessitant pas de grands mouvements rapides) et nous préfèrerons faire abstraction de ses défauts plutôt que de faire monter la facture.
Au final, que dire ? Le Pimax 4K a ses qualités (image plus claire, plus nette, une installation facile qui prend peu de place) et ses défauts (moins stable, motion tracking qui ne repose que sur des gyroscopes, parfois inconfortable), mais il a l'avantage de ne coûter "que" 350 € (vous pouvez d'ailleurs l'acheter chez notre partenaire GearBest au prix de 325,14€ en utilisant le code promo LHPIMAXEU, il sera expédié depuis l'Europe donc sans frais de douane). À ce prix, impossible de lui demander d'être aussi performant que ses concurrents coûtant deux à trois fois plus chers. Le catalogue d'application est assez étoffé, Steam VR oblige, et il n'est pas impossible que certains problèmes - le logiciel de configuration, entre autres - soient un jour corrigés via des patchs. Un féru de technologie voulant le top de la qualité passera sans doute son chemin au profit de la concurrence, un curieux bricoleur ne voulant pas fâcher son banquier, lui, y trouvera de quoi s'amuser à moindre coût.
Commenter 5 commentaires
Il fait le job pour le prix et c'est tout... la concurrence "peut" justifier son tarif lus haut...
C'est tellement ça ^^
C'est vraiment dommage que le constructeur chinois ait choisi de mettre un système de tracking si faiblard (équivalent à celui des smartphones en fait), car sinon le bébé aurait été vraiment incontournable vu le prix.
Sinon, il me semble encore un peu tôt pour lancer une V2 d'un casque VR, mais tout est possible ^^