TEST - Pimax 4K : nous avons essayé le casque de réalité virtuelle en UHD et à petit prix
par Eric de BrocartTechniquement prometteur, budgétairement attractif, que vaut réellement le casque de réalité virtuelle Pimax 4K ? Nous avons testé la bête pendant quelques semaines et voici notre avis.
La réalité virtuelle s'est concrétisée, pour le grand public, dans le courant de l'année 2016 avec la sortie de plusieurs casques VR. Si différents acteurs se sont vite imposés (HTC et Valve avec le HTC Vive, Facebook avec l'Oculus Rift et Sony avec le PlayStation VR), il existe diverses alternatives permettant de s'essayer à la réalité virtuelle. C'est le cas avec les versions utilisant des téléphones mobiles comme écran (Gear VR de Samsung, Day Dream de Google, ou encore tous les cardboards), mais aussi, sur PC, du Pimax 4K, un casque compatible avec SteamVR et vendu comme le premier offrant de la VR en 4K. De plus, là où la concurrence facture entre 750 et 1000 €, lui est vendu au prix plus attractif de 350 € avec enceintes audio, et de 300 € sans. Devant tant d'arguments, nous n'avons pas pu résister à tester la bête que nous avons commandée chez le revendeur GearBest (339 € expédié depuis l'Europe). Verdict.
Il faut bien admettre que le Pimax 4K, à la vue de son prix, offre de bonnes performances à condition de ne pas essayer de jouer en dehors de ses limites.
Pour commencer, comme pour tous les casques de réalité virtuelle pour PC, il faut avoir un PC relativement puissant, sous Windows (7 à 10), avec, au minimum, un processeur Intel I5-4590 (AMD FX 8350) et une carte graphique comme la Nvidia GeForce GTX970 ou l'AMD R9 290. Plus la carte graphique sera puissante, mieux ce sera, surtout compte tenu de la résolution en 4K. Posséder une GTX 1080 ou une GTX 1070 est un plus certain.
Côté esthétique et ergonomie, le Pimax 4K est dans la bonne moyenne. La mousse en contact avec le visage est agréable, le casque est léger, les sangles permettant de le maintenir sur la tête sont de bonne qualité et liées entre elles par un appui-tête arrière confortable. Seul petit bémol, la partie où vient se loger le nez est en plastique dur et si, pour la majorité d'entre nous, la place est suffisante, pour ceux ayant un grand appendice cela pourrait générer un peu d'inconfort au contact. Enfin, pour une immersion complète, il est possible de rajouter des écouteurs qui se glissent sur les sangles et se connectent au casque de réalité virtuelle via un câble mini-jack sortant des speakers. Si le système peut paraître un peu bricolé, il n'en reste pas moins efficace. Les speakers sont faciles à régler sur ses oreilles et le son, sans être exceptionnel, reste de bonne qualité. Le Pimax 4K ne nécessitant pas de nombreux câbles et n'ayant pas besoin d'un capteur (et d'un espace) dédié, il est facilement transportable.
Le casque est relativement simple à installer pour quiconque s'y connaît un minimum en informatique et en anglais, car rien n'est disponible dans la langue de Molière. En effet, côté connectiques, il ne faut qu'un port HDMI et un port USB 3.0 pour brancher le Pimax 4K. Côté logiciel, il faut simplement télécharger un fichier d'installation sur le site du constructeur. Petit détail, ce dernier est détecté comme un potentiel virus par certains antivirus. Bien sûr, c'est une fausse alerte, mais il faudra expliquer cela à son logiciel de protection sous peine de voir le package effacé dès la fin de son téléchargement. Ensuite, un rapide passage par le paramétrage via Steam VR, et le casque VR est normalement prêt à l'emploi. En cas de problème, la documentation officielle est trop succincte pour aider, même sur le site officiel (en chinois ou en anglais), mais les forums sont très actifs et, pour qui maîtrise l'anglais, le salut se trouvera là.
Côté technique, l'argument 4K, s'il est pris à la lettre, peut se révèler trompeur. En effet, si la résolution est bien de 3840x2160, il s'agit de la résolution totale de l'écran. De fait, la résolution par oeil est de 1920x2160. Malgré tout, cela reste une véritable progression par rapport à l'Oculus Rift et au HTC Vive (1080x1200 par oeil) ou encore au PS VR (960 x 1080). L'image en elle-même est de bonne qualité, et une amélioration est perceptible par rapport aux casques concurrents. Ce qui saute aux yeux d'entrée, c'est la disparition de l'effet de grille (screen door effect), ce qui rend l'image plus claire et le texte plus lisible. Mais, car il y a un mais, cela est valable uniquement si vous arrivez à configurer l'écart inter-pupillaires correctement. Le logiciel permettant de le faire est buggué, et il est très difficile - voire miraculeux - de pouvoir arriver à une configuration optimale pour nos yeux. Malgré de nombreux retours des utilisateurs, ce problème perdure et le constructeur semble ne pas arriver à le régler.
Commenter 5 commentaires
Il fait le job pour le prix et c'est tout... la concurrence "peut" justifier son tarif lus haut...
C'est tellement ça ^^
C'est vraiment dommage que le constructeur chinois ait choisi de mettre un système de tracking si faiblard (équivalent à celui des smartphones en fait), car sinon le bébé aurait été vraiment incontournable vu le prix.
Sinon, il me semble encore un peu tôt pour lancer une V2 d'un casque VR, mais tout est possible ^^