TEST - Overwatch : une vraie bombe au succès déjà tracé

Cela fait 18 ans que Blizzard Entertainment n'avait pas lancé une nouvelle licence et, normalement habitué aux jeux de stratégie, le studio a décidé de casser cette longue série avec un FPS, le tout premier pour les développeurs. Rien que pour cela, Overwatch était particulièrement attendu par la communauté.

Le jeu de tir à la première personne est né du projet annulé Titan et met en scène pas moins de 21 Héros dans des combats en arènes, chaque personnage ayant ses atouts et ses faiblesses. Rapide, nerveux, facile d'accès tout en restant technique et stratégique, voilà comment Blizzard a présenté Overwatch aux joueurs, mais maintenant que le FPS est disponible sur PC, PS4 et Xbox One, la hype entourant ce titre était-elle méritée ? Oui.

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Mine de rien, Overwatch possède un scénario, même si pour le découvrir, inutile de lancer le jeu, toutes les explications sont données dans les courts-métrages et bandes dessinées publiés par Blizzard avant la sortie. Très anecdotique donc, l'histoire raconte celle des Overwatch, une unité d'élite créée pour lutter contre une menace envers leur monde futuriste. 10 ans après le succès de la mission, et la dissolution de l'équipe, le monde a de nouveau besoin des Héros, qui répondent tous à l'appel lancé par Winston. Le scénario n'est ainsi là que pour faire joli et justifier les batailles et les différences entre les personnages, regroupés en factions, mais, honnêtement, l'histoire passe au second plan dès le début pour laisser place aux parties en ligne. Le studio est clair à ce sujet, si les joueurs veulent connaître l'univers du jeu, il faut aller piocher à côté du disque, et ce n'est pas plus mal.

Le premier FPS de Blizzard est une merveille.

Graphiquement, le premier FPS de Blizzard est une merveille, tant le studio américain a compris une chose : le réalisme ne fait pas tout. Plutôt que d'essayer d'exploser la rétine avec des graphismes photoréalistes, les développeurs ont plutôt imaginé des personnages et cartes un peu cartoon, sans tomber dans la facilité technique non plus. Les décors sont travaillés, bien détaillés avec de nombreux petits éléments et clins d'œil disséminés dans l'environnement, les impacts des coups restent affichés, certains objets peuvent valdinguer grâce à une physique réaliste et surtout, les couleurs en mettent plein la vue. Des montagnes de la Route 66 aux ruelles de King's Row en pleine nuit en passant par le somptueux Temple d'Anubis, les cartes font rêver, autant qu'une carte postale, et proposent surtout des lieux suffisamment variés, y compris au sein d'un même niveau, pour ne pas lasser trop vite le joueur. Concernant les personnages, si la majorité du public connaît déjà Tracer à cause d'un mini-scandale, il ne faut pas croire que Blizzard est tombé aussi bas dans Overwatch. Non, visuellement, les Héros sont très variés, parfaitement conçus avec énormément de détails sur leurs costumes et sauront satisfaire tout le monde, que ce soit avec le cow-boy McCree, le nain bricoleur Torbjörn, le samouraï Genji, le robot Bastion ou le rastafari Lùcio, chacun trouvera chaussure à son pied et le design des Héros permet instantanément de deviner sa classe.

La partie sonore est elle aussi une franche réussite, à commencer par les doublages, intégralement en français. Oui, les Héros parlent, communiquent entre eux avec des phrases pré-enregistrées à lancer via une commande ou lâchent simplement une blague de tant à autre, sans tomber dans la surenchère et la répétition. Le casting est bien trouvé, le ton est tout le temps juste, les voix sont reconnaissables pour chaque personnage sans tomber dans la caricature et les répliques sont pleines de références (McCree dit qu'il « entend presque le train siffler » par exemple). Les doubleurs font là un travail assez rare dans un jeu multijoueur et les bruitages suivent cette voie. Précis, percutants, uniques, les sons qui parsèment Overwatch sont immédiatement reconnaissables aident grandement au gameplay. Des shurikens résonnent ? Genji n'est pas loin. Un petit sifflotement ? McCree a son attaque ultime d'activée. Hanzo crie « Ryuu ga waga teki wo kurau » ? Fuyez. Tous ces petits détails dans les bruitages font la richesse sonore d'Overwatch, mais il manque tout de même des pistes musicales pour occuper les oreilles entre chaque partie.