Night in the Woods : La jeune Mae, du haut de ses 20 ans, a déjà de nombreuses questions qui lui taraudent l'esprit.
Visuellement, Night in the Woods est là aussi une vraie réussite artistique. Les couleurs vives et variées illuminent la rétine, les animations sont fluides, la ville de Possum Spring est riche en détails, avec de nombreuses interactions possibles. Le jeu, tout en 2D, brille par son univers qui transpose des animaux dans un monde terriblement réaliste et au bout de quelques minutes, le joueur est réellement plongé dans cette ambiance.
Le titre propose de temps en temps de varier un peu le gameplay.
Même si Mae est invitée à souvent prendre le même chemin entre sa maison et la boutique de Gregg, le joueur peut décider d'aller visiter d'autres coins de la petite bourgade et surtout découvrir tout un tas de lieux différents au fil de l'aventure, emmenant Mae dans un supermarché abandonné, un cimetière ou encore un restaurant de donuts. En plus de cela, la jeune chatte est particulièrement agile (c'est un félin, ne l'oublions pas) et peut sauter un peu partout, jouer à la funambule sur les fils entre les poteaux et ainsi découvrir de nouveaux recoins. Comme si cela ne suffisait pas, Mae fait très souvent des rêves étranges l'emmenant dans des environnements complètement oniriques à l'ambiance aussi inquiétante que féerique. Côté musique, les thèmes sont à l'image du jeu, invitant à l'évasion, rappelant l'enfance, mais en y ajoutant une touche de mélancolie qui sied parfaitement au propos du jeu d'Infinite Fall. Les musiques deviennent cependant assez redondantes lors de certaines séquences un peu longues, mais restent tout de même de très bonnes compositions agréables accompagnant Mae et ses amis pendant la partie. Il faut également compter sur quelques bruitages fort sympathiques, qui ressemblent vraiment à des bruits d'animaux lors des dialogues, car Night in the Woods n'est pas du tout doublé.
Enfin, le gameplay du jeu se veut particulièrement simpliste, Mae ne pouvant que se déplacer en deux dimensions, sauter et interagir avec les personnages ou certains éléments du décor. Pour autant, le titre propose de temps en temps de varier un peu la jouabilité comme avec des répétitions du groupe de musique qui donne lieu à des séquences de jeu de rythme, de l'adresse ou encore de toutes petites énigmes (qui se résolvent facilement en tâtonnant). Les phases de rêves offrent quant à elles des moments de pure plateforme et d'exploration. Tous ces moments sont là encore une vraie source de fraîcheur, amusent et servent toujours la narration. Night in the Woods n'a par contre aucun degré de difficulté, il est quasiment impossible de mourir, mais le jeu se termine en ligne droite après environ huit heures tout de même. Il faut rajouter à cela encore deux ou trois heures pour les joueurs qui veulent explorer au maximum les possibilités qu'offre le titre en termes d'exploration.
Night in the Woods est le genre de petit jeu qu'il est plaisant de découvrir au détour de soirées en solitaire devant l'ordinateur/la console de salon et qui réussit ce qu'il veut entreprendre. Alors certes, le gameplay est assez limité, car le jeu d'Infinite Fall se présente davantage comme un titre axé sur la narration, mais l'écriture est suffisamment soignée et l'ambiance agréable pour que Night in the Woods séduise. Il ne faut pas se fier à son univers très mignon d'apparence, car le jeu se révèle bien plus profond et intéressant que ne le laissent penser les visuels. Une réussite rafraîchissante et plaisante.
- Une vraie réussite artistique
- Une ambiance rafraîchissante
- Un scénario intéressant
- L'écriture au poil (de chat)
- De très belles musiques...
- ... mais un peu redondantes
- Un gameplay très limité
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