TEST - MXGP 2 : tout roule pour le jeu de motocross ?

Pour le reste, comme dans tous les jeux de course, c'est conduite, conduite et encore conduite. La particularité de la série est que si elle nous permet de gérer la direction de notre moto avec le joystick gauche, le droit sert quant à lui à orienter le poids de notre pilote. C'en est presque inutile dans les modes de difficulté les plus bas, mais en désactivant les aides, il est obligatoire de gérer ces deux facteurs simultanément, que ce soit pour garder son équilibre dans les virages ou gérer son approche des sauts et les atterrissages. L'attention du joueur est donc optimale à tout moment, ce qui rend les sensations assez originales.

Le gameplay de MXGP 2 est solide, procure de bonnes sensations.

La physique du véhicule peut ainsi être paramétrée, en termes de couplage des freins, de gestion du poids et de transmission, tandis que la difficulté que nous pose l'intelligence artificielle est aussi réglable. Là où les premières parties seront faites de chutes et de glissades, la maîtrise du véhicule vient très vite, trop vite peut-être, et il est facilement possible d'atteindre les conditions de jeu les plus « extrêmes » en quelques heures. Toujours du côté de la mécanique, dommage que tous les deux roues et pilotes aient les mêmes performances, et que, par extension, le seul moyen de faire la différence soit avec son pilote et sa moto personnalisée (qui dans des conditions optimales devient, de base, plus puissante que la concurrence). Gare d'ailleurs à l'IA, qui peut se montrer très difficile à affronter, et pas toujours très partageuse dans les virages : les chutes et collisions seront nombreuses, et cela fait partie de la discipline.

Il est regrettable que les tracés soient parfois un peu « permissifs », ou au contraire trop stricts : vous pouvez par exemple mordre dans des virages, couper des tracés en « S », rouler sur un aplat à côté des bosses, et au contraire être automatiquement ramené sur la piste pour un écart qui aurait pu être rattrapé et ne paraissait pas si illégal que ça. De même, si les réapparitions sont parfois sévères, elles sont de temps à autre tellement rapides que la perte de temps en deviendrait presque négligeable. Pour ceux qui voudraient corriger leurs erreurs en temps réel, des rewinds peuvent être activés, idéals pour commencer ses parties sans criser à tout moment.

Mis à part ces défauts parfois un peu énervants, mais qui ne gâchent en rien l'expérience, le gameplay de MXGP 2 est solide, procure de bonnes sensations et offre un défi intéressant et progressif au fur et à mesure des barrières techniques que le joueur s'impose avec les options. À la troisième personne ou tête dans le guidon, les deux vues étant disponibles, le plaisir du motocross est là, sans transcender le joueur, certes.