TEST - Men in Black: Alien Crisis - Un nanar venu de l'espace ?

L'une des grandes inconnues du titre à sa sortie était assurément son gameplay. Si nous savions que le jeu prendrait la forme d'un jeu de tir, nous ne savions pas exactement de quoi il s'agissait. Eh bien, manette en mains, nous avons affaire à une sorte de rail-shooter, car nous sommes guidés de groupes d'ennemis en groupes d'ennemis avec la possibilité de gérer notre position de couverture à notre guise. Aucune liberté en somme, juste la possibilité de se couvrir ou non et de viser selon nos désirs. Cinq armes pourront être débloquées, et en dehors de leur manière de tirer et donc de leur précision et leur portée, celles-ci n'ont aucune action particulière suivant le type d'ennemi. Un gadget secondaire au choix peut également être utilisé pour emprisonner les civils, utiliser une grenade ou encore geler nos adversaires. Là encore, pas de spécificité, donc une facilité déconcertante.

Malgré tout, ces phases de tir ne sont pas les seules scènes jouables du jeu. Des courses-poursuites où nous contrôlons un véhicule de l'agence sont notamment présentes, la maniabilité est alors tout simplement horrible, avec un joystick unique associé à la visée et aux déplacements. De même, des phases d'infiltration sur le même modèle que les scènes de tir peuvent être expérimentées, les contrôles sont alors très similaires, tandis que quelques séquences d'enquête pointent parfois leur nez, pour une torture fort heureusement assez vite expédiée. À noter qu'un système de points est présent pour théoriquement inciter à la rejouabilité et aux défis, nos missions pouvant ainsi être complétées avec un score très élevé si nous ne mourons pas et si nous ne subissons pas trop régulièrement de dégâts.

En plus d'une campagne avec deux difficultés, la seconde n'étant débloquée qu'après avoir terminé l'aventure avec la première, mais n'offrant pas vraiment plus de défi, trois modes supplémentaires sont disponibles. L'un nous demande de faire le meilleur score en un minimum de temps sur les niveaux de l'histoire dans des "missions spéciales", l'autre prend la forme d'un mode compétitif en ligne à quatre, des plus classiques et ennuyeux, et le dernier nous amène enfin à défier un second joueur en local, en effectuant tour à tour une mission avant de comparer nos points. Bref, de l'inutile qui ne sert que de variante à un mode histoire des plus redondants. Tout est de plus extrêmement facile, les quelques passages tendus pouvant être passés après quelques essais au détriment de notre multiplicateur de points, des plus inutiles. En effet, toutes les missions finalement se basent sur le scoring, comme si les développeurs espéraient que le jeu allait susciter l'envie et le dépassement de soi chez une communauté totalement hypothétique.

À noter que toutes les versions du jeu sont compatibles avec les outils de reconnaissance de mouvements, qu'il s'agisse du Top Elite, du Sharp Shooter et de la WiiMote, ce qui n'apporte pas grand-chose à la variété du système de jeu.