TEST- Lucky Luke & les Dalton : tagada, tagada, voilà un party-game bien plat

Pour en revenir au mode Histoire, il n'en a d'ailleurs que le nom. Le scénario se limite à une chasse aux Dalton comme les lecteurs de la BD et spectateurs des dessins animés en ont déjà vu des tas, mais sans aucune originalité ni saveur. La mise en scène se limite à de rares illustrations fixes et des dialogues bouclés en deux phrases, avec une dose d'humour des plus infimes (merci Jolly Jumper). L'absence de personnages notables et charismatiques (Rantanplan, où es-tu ?) est également remarquable, pour une ambiance qui ne fait pas transparaître comme il se doit le riche univers codifié qu'est celui de Lucky Luke.

La direction artistique ne vole pas plus haut, avec des éléments très peu détaillés, un effet de 3D faible quand il n'est pas absent, des fonds lisses, des animations limitées au strict minimum. Certes, le résultat n'est pas moche, loin de là, mais nous sommes loin de la qualité esthétique pourtant simple des différentes œuvres autour de la franchise. Auditivement, les sonorités sont marquées et répétitives, mais il faudrait presque y noter un hommage aux jeux rétro et leurs mélopées à la fois marquantes et un peu irritantes, ou tout du moins l'espérer.

Vous l'aurez compris, Lucky Luke & Les Dalton n'a rien du party game idéal, surtout en raison d'une variété de défis rachitique, d'une durée de vie sommaire, d'un scénario anecdotique et d'une direction artistique qui n'égale pas celle de la franchise originale. Néanmoins, tout n'est pas à jeter dans ce petit jeu sans prétention, l'esprit Lucky Luke étant toujours aussi agréable à retrouver, la simplicité des épreuves les rendant finalement assez addictives, et la difficulté croissante des mini-jeux apportant malgré tout un challenge pour tous les joueurs, qui peut même être un peu trop relevé pour les plus jeunes. Disons que les inconditionnels de party game et les amoureux des Dalton devraient tout de même y trouver un certain plaisir, bien que court et loin d'être mémorable.