TEST - inFamous 2: Festival of Blood

Chronologiquement parlant, inFamous 2: Festival of Blood est donc un spin-off, un hors-série dans la trame de l'histoire originale. Difficile en effet de le situer avec précision et, sans révéler les scénarios des 2 épisodes d'inFamous, Festival of Blood ne se situe ni avant, ni après le premier, et ni avant, ni après le second : finalement, avec une vampire au nom de cocktail et une narration débutée au comptoir d'un bar, peut-être que notre aventure n'est que la dernière tentative en date de Zeke Dunbar de ne pas finir sa soirée seul. Aventure de courte durée dans tous les cas car, comme exposé dès l'introduction, Cole n'a que jusqu'au lever du soleil pour se débarrasser de sa créatrice avant d'être entièrement en son pouvoir. Et c'est durant la Pyre Night, nuit de fête à New Marais où les habitants s'amusent à se faire peur et allumer des feux afin de repousser les forces du mal, que les festivités vampiriques auront lieu.

C'est donc un vampire électrique que nous promènerons dans un New Marais transformé pour cette nuit de fête, et quelle transformation ! Même si le moteur graphique et les textures sont exactement les mêmes que dans inFamous 2, la ville est complètement métamorphosée. Des feux de joies, des parades, des jongleurs, des clowns, d'énormes têtes gonflables flottant dans la nuit... New Marais est à la fête, et Sucker Punch a fait les choses plus que correctement. Le seul bémol viendra de la présence d'un léger aliasing, mais l'ambiance y est tout simplement parfaite et les cinématiques sont toujours dans le style comics propre à la saga. Même constat côté environnement sonore, les musiques sont parfaitement adaptées aux événements se déroulant, et les violons viennent idéalement renforcer l'action en cours. Les doubleurs originaux ont répondu présents, et côté dialogues, ils ne se privent pas pour tacler joyeusement certaines "références" vampiresques actuelles.

Compatible avec le PlayStation Move, cette aventure laisse quand même un arrière-goût de frustration, probablement venant de la relative castration au niveau du gameplay : Cole troque son amplificateur pour une relique bénie, au sens propre comme au figuré. Au revoir donc la jauge de Karma, pourtant grosse particularité d'inFamous, qui laisse sa place à une jauge de sang : plus de choix d'alignement entre bon et mauvais. Mais qui dit jauge de sang, dit aussi nouveaux pouvoirs, débloquables en tuant des vampires et en réalisant certaines actions : "nuées de l'ombre" nous transformera ainsi en tas de chauves-souris pour voler rapidement au-dessus des toits, ou pour empaler tout aussi rapidement les créatures de la nuit, tandis que "sens vampiriques" nous fera beaucoup penser à Batman ou encore Assassin's Creed, nous révélant la face cachée de New Marais. Néanmoins, côté électrique, entre la disparition des supers attaques et l'impossibilité de choisir la variante du pouvoir que nous voudrions utiliser, ce sera certes suffisant pour attendrir les vampires que nous rencontrerons avant de les empaler, mais le retour en arrière est dur.