TEST - Etrian Odyssey Untold: The Millennium Girl - Un dungeon RPG qui colle à la peau

Et sinon, sur le terrain, comment ça se passe ? Notre point de repère, c'est Etria, la ville d'accueil, un hub duquel nous pouvons accéder à une auberge pour récupérer de la santé et faire renaître nos personnages, un bar pour recueillir des quêtes secondaires, notre repère pour créer des objets spéciaux et obtenir des bonus, ou encore une armurerie pour vendre et acheter des armes et équipements. Les déplacements entre les différents lieux, dotés uniquement d'options textuelles, se font via un menu, fort d'interactions avec des personnages illustrés et animés, pour un ressenti étonnamment pas si froid. Simple, mais clair et efficace.

Simple, mais clair et efficace.

Dans le labyrinthe d'Yggdrasil, c'est là que les choses sérieuses commencent. Dans la pure tradition du dungeon RPG, nous évoluons sur un terrain quadrillé, avec des dizaines d'étages que nous devrons descendre au fil du jeu. Avec une caméra amovible, nous pouvons, à la première personne, observer les alentours, mais le but est bien évidemment d'avancer, et d'explorer. Et, labyrinthe oblige, ce dédale est rempli de virages, de culs-de-sac et autres points de repère qu'il ne tient qu'à nous d'indiquer sur la carte. Car celle-ci ne va pas se dessiner toute seule, en tant qu'explorateur, il est de notre devoir d'y renseigner toutes les informations nécessaires, dans le but de faciliter nos allers-retours et notre fouille totale de chaque étage. Un travail de fourmi, un peu usant sur la longueur, mais qui a le mérite de rompre avec l'action. Le menu d'exploration est ainsi riche, complet et simple d'utilisation.

De l'action, le système de jeu n'en manque pas, avec des combats réguliers contre des monstres qui n'apparaissent pas à l'écran, mais aussi contre des mini-boss, des F.O.E., visibles sur le terrain, à éviter ou à affronter, sous peine de comprendre leur méthode de déplacement : un petit défi sympathique qui demande parfois un peu de réflexion. Une fois lancés dans la bataille, nous avons droit à des combats lors desquels nous choisissons les actions individuelles de notre groupe au début de chaque tour, l'ordre d'attaque dépendant de la capacité demandée et de la rapidité inhérente au combattant.

Compétences offensives, défensives ou de soin, possibilité de se défendre pour éviter les pertes de santé trop importante, de fuir ou d'attaquer normalement, les possibilités sont sommaires, mais collent avec les mécaniques simples du dungeon RPG. Il existe même un mode automatique pour enchaîner les attaques sans ne plus toucher à aucun bouton. Cette mécanique va très bien pour le mode "pique-nique", mais pour les modes de difficulté plus élevés, il est préférable de toujours rester aux aguets, sous peine de voir apparaître un fatidique Game Over. Et en fin de partie, pas d'échappatoire possible, c'est un retour automatique à la dernière sauvegarde qui s'opère, et celles-ci ne pouvant être effectuées que dans le village principal, ce sont souvent des dizaines de minutes, voire des heures, qui sont perdues... Cruel. Des sauvegardes de suspension de partie sont néanmoins disponibles en plein donjon.

Le défaut de ce dungeon RPG, comme à peu près tous ceux du genre, est donc sa répétitivité inhérente, lassante sur la longueur, mais qui a aussi comme bon côté de rendre véritablement accro. Il faut savoir doser son temps de jeu pour assouvir son envie d'avancer, sans risquer l'overdose. De plus, la difficulté importante des modes les plus élevés est certes frustrante, mais jamais rédhibitoire, car nous ressortons toujours d'un échec en nous disant qu'en ayant agi différemment ou plus lentement, notre mésaventure aurait été évitée. Alors forcément, ça repart pour un tour, et le temps de jeu perdu est vite oublié.