TEST - Aurion : L'Héritage des Kori-Odan - Un RPG indépendant venu du Cameroun qui mélange culture traditionnelle et fantasy
par Amaury M.Aurion : L'Héritage des Kori-Odan : Le studio indépendant camerounais Kiro'o Games livre son premier titre, un jeu de rôle teinté d'African Fantasy.
Fort de son univers riche, Aurion : L'Héritage des Kori-Odan n'en reste pas moins un jeu de rôle avec tout ce que cela signifie, les développeurs osant même citer la série des Tales of comme principale source d'inspiration pour les phases de combat. Inspirées, oui, mais les batailles restent surtout brouillonnes.
Le plus simple reste d'attaquer sans relâche l'adversaire avec ses coups spéciaux.
Lors des phases de combat, le joueur incarne donc toujours Enzo qui peut se déplacer dans tous les sens. Outre les mouvements classiques de saut et d'attaque de base, le joueur peut alors utiliser un coup spécial plus puissant (consommant des AP) mais surtout déclencher un pouvoir aurionique qui permet d'utiliser de nouvelles attaques encore plus dévastatrices et liées à un élément (dont l'utilisation consomme de la vie). Si les combats contre les ennemis lambda sont simples et demandent rarement d'utiliser son Aurion, cette capacité se révèle utile contre les boss, même si, au final, le plus simple reste d'attaquer sans relâche l'adversaire avec ses coups spéciaux. La stratégie est absente des phases de combats, malgré la présence d'Erine, que le joueur peut invoquer afin que celle-ci lance des attaques ou soigne Enzo pendant la bataille. Autre élément qui rend ces affrontements un peu brouillons, en plus du manque de finesse et du grand nombre de boutons utilisés pour ces phases, les décors viennent envahir le combat et s'amusent parfois à cacher la barre de vie des ennemis. Pas vraiment pratique.
Mais Aurion : L'Héritage des Kori-Odan ne se résume pas qu'à des combats à enchaîner, bien au contraire. Les développeurs ont bien sûr repris les bases de tout bon jeu de rôle, à savoir une grande part d'exploration. Tout au long de l'aventure, Enzo et Erine visitent de nombreux lieux qui ne demandent qu'à occuper le joueur un peu plus longtemps avec des quêtes annexes, des défis, des boutiques pour acheter des objets (pièces d'équipement ou items restaurant des HP, AP et STM) ou simplement donner lieu à de courts échanges cocasses avec les PNJ. Difficile de s'ennuyer dans ce RPG qui, même s'il reste assez linéaire, propose un contenu suffisamment riche pour faire oublier qu'il s'agit là d'un jeu indépendant. Enfin, Kiro'o Games a voulu diversifier le gameplay en incluant des phases de plateformes, toujours en 2D. Dans les premières, Enzo se déplace simplement sur deux axes (X et Y) et peut surtout récupérer des objets utiles en allant d'un point A à un point B, mais les secondes sont à s'arracher les cheveux. Plusieurs fois dans l'aventure, le joueur doit escalader des parois verticales jonchées de pics à éviter. Le but est ici de grimper, de sauter de l'autre côté puis de continuer son ascension, mais Enzo glisse légèrement tout seul et l'escalade consomme énormément de STM, demandant ainsi d'utiliser des objets via des raccourcis pendant toute cette phase sous peine de chuter et de tout recommencer. S'il est louable que les développeurs aient voulu un peu varier les phases de gameplay en apportant de la plateforme à un RPG, le résultat est assez décevant pour cette partie-là.
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