Codemasters nous a laissé jouer à une démo de son jeu de course, qui a encore tout à prouver pour pleinement séduire.
Le monde de la Formule Un a connu de grands changements pour cette saison 2022, et Codemasters compte bien les retranscrire dans son jeu vidéo F1 22. Le titre sous licence officielle de la FIA sortira dans quelques semaines, mais nous avons déjà pu assister à une présentation du jeu et même poser nos mains dessus au travers d'une démo, loin du produit final, incluant les Grands Prix d'Imola, Spielberg, Silverstone, Austin et surtout de Miami, qui fait son entrée dans le calendrier cette année. Alors, après quelques tours en piste, quelles sensations ?
Du côté du gameplay, il n'y a pas de gros changements.
Eh bien, F1 22 ne semble pas vouloir révolutionner la franchise. Nous retrouvons les Formule Un de la saison 2022, avec un gros point noir qui saute aux yeux : elles sont à des années-lumière de la réalité. Là où la forme des F1 est unique pour chaque écurie dans la réalité, dans le jeu F1 2022, les monoplaces se ressemblent toutes, à quelques exceptions près, donnant l'impression que Codemasters s'est basé sur la monoplace dévoilée par la FIA l'année dernière en appliquant simplement les livrées de chaque écurie. Adieu le nez pointu de la Williams, la forme bosselée de la Mercedes et surtout les fameux creux de la Ferrari, c'est embêtant, mais Codemasters précise que tout cela est encore en cours de développement. Autre point qui fait tiquer, les développeurs n'ont pas inclus le « marsouinage », cet effet aérodynamique qui fait rebondir les F1 à haute vitesse et qui embête pas mal Mercedes en ce début de saison. Pourtant, Codemasters propose deux modes pour ajuster la difficulté, dont un prenant normalement en compte la réalité du championnat. Un mode visiblement pas encore très au point, lors de toutes nos courses, Lewis Hamilton a terminé à chaque fois sur le podium, de la pure science-fiction compte tenu des courses effectuées par Mecredes dans la réalité. Par contre, Williams et Aston Martin terminent bien derniers, et Haas est compétitif, mais il y aura des choses à ajuster d'ici le lancement de la version finale pour coller à la réalité.
Du côté du gameplay, il n'y a pas de gros changements. En fonction des réglages choisis, la monoplace se pilote plus ou moins facilement, permettant aux néophytes de s'amuser et aux amateurs de simulation de retrouver de vraies sensations en gérant le freinage et l'accélération avec doigté, au risque de partir en tête-à-queue à la moindre occasion, surtout à Miami, un nouveau tracé très rapide, mais qui inclut également des virages très secs et de belles courbes (voir aussi : F1 22 : gameplay maison sur le circuit de Miami et premier avis). Les sensations de vitesse sont bonnes avec les vues avancées (sur l'aileron ou directement dans le cockpit), mais toujours pas avec les vues extérieures, et globalement, il n'y a rien qui surprend les habitués de la franchise. Tout de même, l'application des nouvelles réglementations aérodynamiques a un léger impact, les monoplaces se suivent plus facilement lorsqu'elles sont proches, il est difficile de se défaire d'un peloton, surtout avec le DRS activé, et il faut batailler dans les virages pour doubler les concurrents directs plutôt que de compter sur la puissance du moteur.
Petites nouveautés, l'intégration d'éléments en réalité augmentée pour le tour de formation et même un QTE à l'arrivée aux stands, définissant la rapidité de l'arrêt. Même avec un réglage automatique pour les stands, cela dynamise une séquence qui restait jusqu'ici très passive. Cela va de pair avec le réglage Broadcast pour les stands et surtout la voiture de sécurité, transformant ce moment peu passionnant en petite cinématique à la manière d'une diffusion TV. En anglais, les joueurs devront dire adieu à Jeff, l'ingénieur radio remplacé par Marc Priestley de chez McLaren et qui a enregistré toutes ses voix avec un véritable casque, pour un rendu plus réaliste. Mais en français, nous avions toujours, dans cette démo, la même voix à la radio, ainsi que Julien Fébreau de Canal+ pour l'introduction et la conclusion des courses. Notons également l'arrivée des courses Sprint, avec un format collant à la réalité dans les modes Carrière et Mon Écurie, mais le joueur peut l'appliquer à n'importe quelle course en mode Grand Prix.
Nos premières impressions : Bon.
Nous avons pris beaucoup de plaisir à rouler dans F1 22, comme nous l'avions fait ces derniers mois dans F1 2021. Mais voilà, avec l'absence de mode Point de Rupture, nous espérions que Codemasters ait mis le paquet sur le reste du jeu pour proposer un tas d'autres nouveautés et peaufiner l'expérience, ce qui n'est pas vraiment le cas dans cette démo. Croisons les doigts pour que les données des écuries collent davantage à la réalité d'ici la sortie, et que les autres modes comme Mon Écurie et ses trois modes de début de saison, la Carrière et F1 Life (qui proposera un vrai hub pour le multijoueur avec un avatar et un appartement personnalisables) arrivent à pleinement séduire. Codemasters a mentionné l'intégration d'une heatmap pour les essais libres, des évènements aléatoires survenant dans l'écurie qu'il faudra gérer (ou pas), des Supercars à piloter, de la F2 et même du cross-play, introduit après le lancement le 1er juillet prochain. Attendons patiemment d'avoir la version finale de ce F1 22 pour savoir s'il fera une saison digne de Ferrari et Red Bull... ou de Williams.
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Clint008 Rédacteur - Testeur |