Constructor est un jeu de simulation de vie qui vous permet de créer votre propre ville de A à Z. Outre le développement de votre ville et la création de nouveaux bâtiments, vous devrez prendre en compte de nombreux paramètres tels que l'argent à votre disposition, les délais de construction ou encore l'activité économique de votre ville.
Tout d'abord sorti sur PC et PlayStation première du nom en 1997, Constructor vous mettait dans la peau d'un gérant d'une compagnie de construction sans aucun scrupule ni sens moral, dont le but avoué est d'être la seule et unique sur le marché.
Pour parvenir à ses fins, le joueur aura à sa disposition de nombreux outils, ou bâtiments, plus précisément. Avant de pouvoir bâtir, il va falloir acheter le terrain et y envoyer une équipe de constructeurs accompagnés d'un contremaître afin de pouvoir poser les fondations de votre bâtisse. Comme un STR classique, vous allez ainsi devoir assigner vos constructeurs aux tâches ingrates de récolte de ressources et de développement de votre cité. Mais, le développement seul ne sera pas votre seul but, car vous disposerez (au choix) de six différents objectifs tels que l'Utopie, qui vous demandera de maintenir votre population dans la béatitude la plus absolue, ou la Conquête financière, où vous devrez détenir une fortune dépassant le million de dollars sans avoir une seule dette. Si la course à la victoire n'est pas votre tasse de thé, un mode de construction libre est disponible, afin que vous puissiez jouer tranquillement, sans vous soucier des autres adversaires.
Mais en dehors de l'affrontement avec l'IA, vous pourrez également vous tirer la bourre avec vos amis (qui risquent de ne pas le rester longtemps après quelques parties, ndlr) soit en coopération soit en affrontement direct, sur les mêmes modes de jeu, soit sur des cartes que vous aurez préalablement pu personnaliser en choisissant par exemple le lieu de démarrage de votre entreprise ainsi que celle de votre (vos) rival (rivaux). À vous d'inventer vos propres cartes, qu'elles soient équilibrées ou au contraire totalement disparates en termes de ressources, c'est au joueur de faire le travail.
Les mécaniques du jeu sont assez simples au premier abord, mais s'épaississent rapidement. Vos constructeurs peuvent travailler dans les usines de production de ressources, construire des chantiers et vous aider à vous défendre des adversaires, mais ils ne travailleront que sous l'égide d'un contremaître. De plus, pour recruter de nouveaux constructeurs, vous devrez construire une maison, afin que la famille que vous y installerez fasse des enfants, que vous pourrez ensuite utiliser en tant que main d'œuvre. Complexe ? Attendez de voir la suite. Chaque maison habitée dispose d'une jauge de vie et la famille qui y habite d'une jauge de bonheur. Si vous décidez d'augmenter les impôts - il faut bien payer les achats de terrain ! -, les habitants risquent de le voir d'un œil assez peu enthousiaste, il va donc falloir les brosser dans le sens du poil en égayant leur lopin de terre avec une haie, des arbres d'agrément, etc. De plus, fait bien attention au voisinage, car si vous avez le malheur de placer un lotissement non loin d'une scierie, les plaintes vont vous tomber rapidement dessus. Vous devrez ainsi régler les soucis le plus rapidement possible, sous peine de sentir rapidement la vindicte populaire vous mettre littéralement hors de votre propre cité, entraînant ainsi un Game Over expéditif.
Côté graphismes, le look cartoon, couplé aux doublages anglais (il y aura une version française intégrale, rassurez-vous) fonctionne du feu de dieu, les différents personnages ont tous autant d'accents et de phrasés différents, ce qui rend les choses un peu plus simples à comprendre, nous associons rapidement une voix à un protagoniste. Côté maniabilité, c'est simple, mais efficace, le changement entre les différents onglets de construction ou de gestion de patrimoine se fait de façon fluide (si vous jouez sur console, chaque objet possède une touche de raccourci, ce qui vous évite de devoir faire des allers-retours entre la carte du jeu et les différents onglets). Côté jouabilité, enfin, c'est du STR classique, avec un niveau de difficulté assez élevé et une courbe de progression assez relevée. Si vous n'êtes pas familiers du genre, vous risquez de subir quelques revers avant d'arriver à vos fins. Sans parler du fait que le jeu possède pas moins de quatre modes de difficulté dont un mode "Original" qui reprend la difficulté de l'opus de 1997 en rajoutant quelques subtilités dont nous vous laissons le plaisir de la découverte.
Si vous cherchez un STR avec du challenge et que vous n'avez pas peur de mettre les mains dans le cambouis avant de commencer à comprendre le système de jeu, Constructor HD est fait pour vous. Si vous n'êtes pas sûrs, sachez que la version originale se trouve sur PC et sur PS3 pour quelques euros. Sinon, attendez le 28 avril prochain et vous pourrez jouer à cette version HD sur tous les supports (même sur Switch, bien qu'aucune date de sortie officielle n'ait été officialisée sur la console de Nintendo).