Astral Chain : Armé de notre Légion, nous avons intégré le Neuron pour combattre une menace venue d'une autre dimension dans le dernier-né de PlatinumGames.
Le prolifique studio PlatinumGames, à qui nous devons bon nombre de jeux d'action ces dernières années, est de retour avec une nouvelle production exclusive à la Switch, Astral Chain, qui va paraître d'ici quelques jours. Nous avons pu tâter le début du jeu et il a été difficile de lâcher la console pour venir taper ces premières impressions.
L'impression d'être plongé dans un anime dont nous serions l'acteur principal.
Commençons par planter le décor. L'action se déroule en 2078 sur l'Arche, une gigantesque île servant de refuge à l'humanité, au bord de l'extinction suite à l'apparition de portails dimensionnels à travers la planète. Notre avatar, homme ou femme parmi un duo de jumeaux, n'est à la base qu'un simple membre des forces de police, mais suite à un incident lors du prologue, il va intégrer le Neuron, une force d'intervention spéciale dont les membres combattent des ennemis sortant des portails appelés Chimères, le tout à l'aide des Légions, qui sont aussi des créatures venues de cet autre monde, mais capturées et nous obéissant. Si de nombreux éléments sont à intégrer au départ, tout est clair et précis, et nous sommes rapidement happés dans cet univers dystopique.
Il faut dire que la partie visuelle est assez réussite, même si elle ne plaira pas forcément à tout le monde avec ses traits ombrés, nous donnant littéralement l'impression d'être plongé dans un anime dont nous serions l'acteur principal. Le chara design de Masakazu Katsura n'y est pas étranger, surtout pour les Légions, à mi-chemin entre êtres vivants et mechas, qui ont su nous charmer dès le premier coup d'œil. Le choix du doublage nous est laissé entre anglais (par défaut) ou japonais, et la bande-son assez variée avec des musiques d'ambiance electro, ainsi que des passages rock pour les affrontements, accompagnés de thèmes plus orchestraux lors des boss. Ce mélange des genres est plaisant à l'écoute et délecte nos oreilles comme il se doit.
Le gameplay de cette production prend lui plusieurs formes sur le terrain, à commencer par des enquêtes nous demandant de relever des indices comme tout bon flic. Nous sommes aidés dans cette tâche par notre vision IRIS, capable d'identifier et mettre en surbrillance les éléments utiles à notre progression. Nos Légions sont d'ailleurs d'un grand secours, pouvant par exemple espionner une conversion (les gens normaux ne les voient pas). Vient ensuite le rapport à notre commandant, où il faut répondre à ses interrogations en sélectionnant le bon indice relevé juste avant, certains pouvant mener sur de fausses pistes. C'est assez bien vu pour nous impliquer un minimum. À certains moments, nous pouvons fouiller un peu plus librement une zone, pour y nettoyer la matière rouge au sol à l'aide d'une Légion, ouvrir des conteneurs, ou encore prendre part à des activités annexes comme appréhender un criminel grâce à la chaîne astrale par laquelle la Légion est reliée à nous. Le découpage en fichiers semble offrir une bonne rejouabilité, car lors d'un premier passage, nous n'avons pas forcément toutes les cartes en mains pour viser le rang S.
C'est encore plus vrai pour les affrontements, aux commandes simples, mais qui se révèlent tout de même assez techniques en creusant un peu, et nous n'en sommes qu'au début. Notre personnage attaque ainsi avec une matraque (corps à corps) ou un pistolet (distance) et peut esquiver, éviter parfaitement une attaque donnant lieu à de jolis contres. Le contrôle de la Légion tourne autour d'une gâchette, principalement couplée au joystick droit pour la déplacer librement. Elle attaque d'elle-même, mais n'allez pas croire que tout est facilité pour autant. Des portions orientées plateformes sont aussi présentes, demandant d'envoyer notre Légion en avant pour ensuite nous faire attirer jusqu'à elle et passer un précipice par exemple.
Une petite partie personnalisation est aussi à noter, permettant de changer notre coiffure, la couleur des cheveux et des yeux, ainsi que la teinte de peau. C'est basique, mais ça reste appréciable. Quelques éléments vestimentaires se débloquent également en jouant. Seuls reproches que nous pouvons actuellement faire après ces quelques heures de jeu, notre personnage est muet comme une tombe contrairement à son jumeau et la synchronisation labiale devant coller aux deux langues fait que les dialogues japonais souffrent de blancs entre certaines phrases. Pour terminer, sachez qu'un mode coopératif est disponible, permettant à deux joueurs de contrôler respectivement l'avatar et une Légion.
Nos premières impresssions : vivement !
L'adrénaline était au rendez-vous lors ces premières heures de jeu et si le scénario continue à monter en puissance de la sorte, Astral Chain risque de frapper très fort. Les amateurs de jeux d'action et d'animation japonaise devraient apprécier l'univers et le gameplay proposés, reste à voir si l'enchaînement des diverses phases de jeu sera plaisant sur la durée et saura se renouveler pour nous captiver.