Assassin's Creed Valhalla : Nos premiers pas sur les terres anglaises n’ont pas été de tout repos, bien que nous étions globalement en territoire connu.
Une dimension RPG qui garde son cap
Dans le cadre de l'Ubisoft Forward, nous avons pu découvrir Assassin's Creed Valhalla pour la toute première fois depuis son annonce, pendant trois bonnes heures qui ont filé telle la foudre. Pour rappel, ce nouvel épisode délaisse l’Antiquité pour nous faire découvrir l’Âge sombre de l'Angleterre au temps des invasions vikings, en 873 EC pour être précis. Ce n’est pas un secret, nous avions adoré Odyssey et c'est donc sans réelle surprise que nous avons retrouvé les fondations de ce dernier épisode, avec tout de même plusieurs changements notables. Une fois n’est pas coutume, rappelons qu’il s’agissait d’une version en cours de développement, qui a encore besoin d’un sacré coup de polish, notamment au niveau des animations, Eivor ayant par exemple tendance à saccader durant les dialogues...
La difficulté des affrontements a été revue à la hausse.
Côté zone de jeu, nous avions accès à l’Est-Anglie, durant la deuxième moitié de l’arc narratif de la région et le monde ouvert promet d'être vraiment vaste. Il était question pour Eivor de placer un nouveau roi sur le trône local en vue de ramener la paix, avec qui nous avons joué dans sa version féminine (nous pouvions switcher à tout moment via l’interface de l’Animus). Nous avons donc tout d’abord suivi la quête Raising Iron, alors qu’elle et son acolyte Finnr voyagent jusqu’au village de Theotford, récemment attaqué par les hommes d’un certain Rued. C’est justement cet ennemi que cherche à affronter notre personnage en rassemblant des guerriers en vue d’un Raid. Mais avant ça, nous avons dû nettoyer le camp des bougres ayant semé le chaos dans le village et ça n’a pas été une partie de plaisir. En effet, outre le fait de ne plus trop être habitué aux commandes, la difficulté des affrontements a été revue à la hausse dans Valhalla, mais pas les barres de vie des adversaires.
Eivor peut tenir une arme dans chaque main (ou des boucliers) pour le combat à courte et moyenne distance et dispose aussi d’un arc pour la longue portée. Les éléments d’armure sont eux assez classiques (casque, gantelets, bottes, torse et capuche) et chaque pièce peut être améliorée jusqu’à 10 fois. Les compétences font leur retour, associées aux deux gâchettes de la même manière qu’Odyssey, pour un total de huit pouvant être équipées à la fois et dont l’utilisation est limitée (cooldown et jauge). Coup de pied bien brutal et attaques empoisonnées temporairement sont ainsi de retour, la plus grosse nouveauté venant du lancer de haches, très classe. Nous pouvons également assommer un ennemi à terre lorsque l’option apparaît pour un finish tout ce qu’il y a de plus brutal. Et bien entendu, l’esquive reste encore ce qu’il y a de mieux pour éviter la plupart des attaques. En revanche, ne comptez plus sur une régénération automatique de la vie, il faut désormais partir à la cueillette aux champignons et autres herbes de soin afin de remplir la jauge dédiée, et mieux vaut bien se préparer avant d’aller chercher des noises à un boss, sous peine de se faire désynchroniser après quelques coups.
L’arbre des compétences a lui totalement été repensé dans sa structure, se muant en un véritable sphérier que ne renierait pas FFX avec des nœuds augmentant les statistiques entre les différentes aptitudes en y dépensant nos points durement acquis en accumulant de l’XP (notre personnage n’a plus de niveau). Son esthétique se rapproche elle de Skyrim avec des constellations réparties en trois catégories : le loup (bleu), l’ours (rouge) et le corbeau (jaune), servant à affiner notre style de jeu. Enfin, un score de puissance global est attribué. Bref, la formule RPG continue à se développer. D’ailleurs, les choix de dialogue sont toujours présents et nous avons pu constater leurs conséquences à plusieurs reprises au cours de notre session, il faudra bien peser nos paroles !
Un monde ouvert plein de surprises
Une fois cette première quête résolue, A Fury from the Sea s’est enclenchée, nous demandant de retourner à notre camp pour parler à Finnr et effectuer les derniers préparatifs avant l’assaut du Château de Burgh, réputé impénétrable. Cette quête majeure fut l’occasion de prendre la mer sur notre « longship » en plein orage tout en évitant les pluies de flèches enflammées venant de la place forte que nous attaquions. L’attaque de cette dernière s’est ensuite transformée en une véritable boucherie, avec « enfonçage » de porte au bélier, notre objectif personnel étant d’atteindre Rued pour le battre en duel.
Les amoureux du lore et des mystères de la saga devraient une fois de plus avoir de quoi se mettre sous la dent.
Et que dire si le bougre ne s’est pas laissé faire, accompagné de son loup de chasse et d’une épée enflammée. Après plusieurs essais, nous sommes finalement ressortis vainqueurs et avons eu la bonté d’âme de le laisser vivre lorsque le choix s’est présenté. Quelle erreur ! En effet, lors de la quête suivante, Wedding Horns, célébrant le mariage d’Oswald et la belle Nordique Valdis, ce même Rued a fait irruption, provoquant le marié en duel, mais c’est bel et bien Eivor qui s’en est chargé. Oui, nous aurions de le mettre à mort avant. Plus amusant, durant les festivités, nous avons pu avoir un aperçu des romances avec un certain Broder, sauf que nous n’avons pas fait attention au dialogue après l’ébat stipulant Brothir, son frère... Oui, ça fait mal à l’égo. Le mariage a aussi été l’occasion d’essayer un mini-jeu de boisson nécessitant d’appuyer sur A (manette Xbox) au bon moment et d’orienter correctement le stick si besoin. Nous avons perdu sur le fil, ce n’est que partie remise !
Une fois cet arc achevé, nous sommes partis en exploration, avec à la clé la découverte de différents points d’intérêts et activités. Que ce soit des enfants vivant seuls et nous racontant leur histoire, un drôle d’artefact mystique à détruire, un tas de pierres à empiler au bord d’une falaise ou un puzzle visuel où il fallait recréer l’image d’un nœud celtique, la diversité était de mise. Nous avons aussi pu prendre part à deux combats de boss, l’un contre le Black Shuck, une sorte de gros chien qui nous a rétamés faute d’avoir suffisamment de vie, et l’autre face à Regan, une Seidr usant de pouvoirs mystiques la faisant se dédoubler et se téléporter. Nous vous voyons venir, il semble y avoir une explication, Eivor étant affectée par une étrange poudre rouge juste avant le combat. Dans tous les cas, ce combat était vraiment plaisant de bout en bout. De même, si vous souhaitez jouer tout en discrétion, c’est bien possible avec des éliminations discrètes depuis les hautes herbes. Des assassinats aériens peuvent aussi être effectuées, mais nos tentatives ayant uniquement été réalisées sur Rued (un échec) difficile d’en dire plus à ce sujet si ce n’est qu’il faut appuyer sur la gâchette adéquate au bon moment.
Enfin, dernier élément inédit à relever et qui nous a bien intrigué : les Anomalies de l’Animus ! En nous approchant d’un glitch volontaire d’une zone de jeu, l’apparence d’Eivor se dissipe pour laisser place à Layla Hassan, la protagoniste du présent, qui a subi un léger relooking lui allant très bien et qui est en contact avec Rebecca Crane. La zone de jeu se fige alors, laissant apparaître des plateformes bleues à gravir à la manière de la séquence La Vérité d’Asssassin’s Creed Brotherhood. Et nous ne l’évoquons pas pour rien. En effet, proche du sommet, deux voix inconnues (un homme et une femme) ont tenu d’étranges propos, et nous avons eu droit à un fragment d’image une fois terminé, représentant un bébé à la manière de Death Stranding dans un liquide jaune-orangé. Les amoureux du lore et des mystères de la saga devraient une fois de plus avoir de quoi se mettre sous la dent.
Nos premières impressions : Bon !
Ces premières heures passées avec Eivor n’ont permis que d’effleurer la surface du jeu et du personnage, mais une chose est sure, son doublage est de qualité et son tempérament digne de tout bon guerrier Viking. Le monde ouvert est certes plus terne que la Grèce antique, mais son ambiance a su nous envoûter, sans compter les quelques pistes sonores qui promettent une bande-son de très haut niveau. En revanche, difficile de ne pas y voir un énorme reskin d'Odyssey sur bien des points, avec un moteur de jeu qui commence à dater. Nous l'attendons tout de même avec impatience. Skål !
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