TEST - Luigi's Mansion 2 : Casper n'a qu'à bien se tenir

Mystère et boule de (chewing) gum. Alors que le professeur K. Tastroff était tranquillement en train de travailler sur ses nouvelles inventions, les fantômes, naguère gentils, ont commencé à devenir agressifs. Après enquête, il s’avère que la Lune Noire, garante du comportement inoffensif des bestioles, a disparu. Le savant fou fait donc appel à son vieil ami Luigi pour faire le sale boulot à sa place, un aspirateur en guise de compagnon. Ni une, ni deux, le frère de Mario s’exécute, et le voilà parti pour une nouvelle aventure.

Techniquement, c’est du solide

Luigi’s Mansion 2 ne va pas marquer les esprits – mille excuses pour le jeu de mots – grâce à son scénario. Nintendo est coutumier du fait. Pour autant, personne ne boudera son plaisir à l’idée d’endosser le costume vert de Luigi, héros qui s’ignore s’il en est. D’ailleurs, ce n’est pas parce que le plombier est propulsé en haut de l’affiche que sa personnalité va changer du tout au tout. Toujours aussi peureux, le grand moustachu est une icône ô combien attachante, dont le ridicule transforme n’importe quelle moquerie en source d’empathie. Pour l’implication du joueur, c’est un élément primordial.

Sans surprise, ce que Luigi’s Mansion 2 perd en histoire tonitruante, il le gagne en ambiance narrative à souhait. Pour faire simple, nous avons droit à ce qui se fait de plus mignon en matière d’ectoplasme (Casper n’a qu’à bien se tenir). La bouille des ennemis fait volontairement moins flipper que sourire tandis que l’atmosphère lugubre ne fera sursauter que Luigi. À ce titre, ses claquements de dents au moindre objet qui crisse sont un régal pour les oreilles, tandis que ses mimiques font mouche à chaque situation.

Toujours côté son, il faut souligner le travail d’orfèvre réalisé sur la restitution des bruits (une prouesse galvanisée par le fait qu’il s’agit d’une console portable). Ils sont accompagnés par la même musique que le premier opus sorti sur Gamecube, le parfait hommage en somme. Bien sûr, les graphismes ne sont pas en reste, Luigi’s Mansion 2 s’offrant le luxe d’être quasiment aussi beau que son illustre aîné (modélisation au poil, patte enfantine, fluidité parfaite). La 3D sublime le tout, avec une magnifique impression de profondeur et une poignée d’effets de jaillissement (rares, mais efficaces). Techniquement, c’est du solide.