TEST - LEGO Dimensions : les toys-to-life ont trouvé leur maître

Il y a eu une faille dans les dimensions et l'infâme Lord Vortech n'a pas manqué de s'y engouffrer pour mettre le souk en les faisant imploser pour mieux les contrôler à l'aide des Éléments fondateurs. Et quand Batman se retrouve à combattre le Balrog aux côtés de Gandalf, cela ne veut dire qu'une chose : c'est la mouise ! Rejoint par Cool-Tag, le duo va vite se transformer en trio, dernier rempart pour renverser Lord Vortech et rétablir l'équilibre dans les différents univers.

Une usine à fantasmes.

Une usine à fantasmes. Voilà ce qui pourrait résumer LEGO Dimensions. Traveler's Tales amuse en s'amusant : il empile certaines licences parmi les plus parlantes et populaires dans un barnum géant, qui ne veut plus dire grand-chose dans certaines situations, mais qui parlera à ceux qui les connaissent. Voir Batman disputer une bataille d'égo à son double du film LEGO ou le surprendre à confondre l'épouvantail du Magicien d'Oz pour celui de sa mythologie a quelque chose de poilant. Bien sûr, tout est facile tant il n'y a de limite à rien. Mais personne ne reprochera au studio d'opter pour le fan service à outrance, pour la simple et bonne raison qu'il maîtrise son sujet en ayant déjà utilisé cette forme dans ses précédentes productions.

Tout juste pourrions-nous regretter un humour légèrement en retrait par rapport à ce qui a déjà été fait par le passé. Ou encore l'inégalité entre les niveaux (celui de S.O.S. Fantômes est quelconque, sinon raté). Qu'à cela ne tienne, les développeurs ont - encore une fois - apporté un soin particulier à leur bébé, que ce soit dans les petits détails (les barres de vie diffèrent selon les personnages) ou le respect des œuvres d'autrui (le niveau Scooby-Doo conserve la patte cell-shading propre au dessin animé). Traveler's Tales se permet même un hommage à l'ère 8-bits, avec des phases old-school qui parleront davantage aux "Grands". Qu'importe, les "Petits" ont suffisamment de briques pour jouer.

Graphiquement, LEGO Dimensions vaut surtout pour la bouille des héros et la qualité de leurs animations, respectueuses à souhait (exemple : Cool-Tag a l'air de bouger comme une épileptique, comme dans le long-métrage). C'est mignon, coloré et, surtout, très varié au vu des environnements traversés, qui n'ont rien à voir entre eux. Le résultat ne souffre d'aucun défaut qui parasiterait ce qui est affiché à l'écran. En bref, cela donne envie de s'y plonger. À contrario, la partie sonore n'a pas reçu tout à fait le même soin, la faute à des voix trop en retrait par rapport aux musiques, obligeant à activer les sous-titres pour comprendre les tenants et aboutissants. La version française, pas toujours très fidèle aux voix originales, reste quand même d'excellente facture.