gamescom 2018 - PREVIEW - Metro Exodus : un monde moins étouffant, mais toujours aussi dangereux
par Eric de BrocartMetro Exodus : Après deux épisodes remarqués et salués par la critique, la licence revient avec Metro Exodus, un jeu toujours autant captivant que spectaculaire.
Metro Exodus fait suite au roman Metro 2035 dans lequel nous suivons une nouvelle fois les aventures de Artyom, toujours poussé par l’envie de faire sortir les habitants de Moscou à l’extérieur du métro.
Metro Exodus est sublime.
Là où les précédents opus nous avaient habitués à des zones très linéaires, en couloirs, confinées et fermées de façon à nous angoisser, Metro Exodus s’ouvre à un plus vaste terrain de jeu. Plus grand, plus diversifié, plus ambitieux, sans être pour autant trop gourmand. Nous respirons enfin, nous sortons à l’air frais (toutes proportions gardées), mais pas pour autant libre des contrées de Moscou. Ce qui faisait la force des précédents Metro, l’hostilité ambiante, qu’elle soit humaine ou animale, est toujours présente. Alors certes nous nous sentons moins étouffés que dans les longs tunnels des deux précédentes histoires, mais la crainte de tomber sur des assaillants qui ont succombé à la folie apocalyptique est toujours aussi intense.
L’ouverture des zones de jeu n’est pas qu’esthétique, c’est aussi une nouvelle approche en matière de level design et elle aura un impact sur votre façon de jouer. Les objectifs peuvent maintenant s’atteindre de plusieurs façons, à la manière d’un Dishonored par exemple, qui laisse au joueur le choix d’y aller en attaque frontale ou en infiltration, ce qui rend palpitante la progression du jeu. Les amateurs de zones sombres, étriquées et sans lumière, en auront aussi pour leur argent : les développeurs ont ajouté de nombreux passages souterrains, faisant référence aux couloirs étriqués des précédents opus.
Le gameplay se recentre sur la partie survivaliste du jeu. Le craft détient une place importante au cœur des mécaniques de jeu. Il faut bien faire attention à récupérer de nombreux objets, ingrédients et matière première pour ne pas être à court de ressources vitales, d’équipements ou de munitions. Si notre sac à dos nous permet de fabriquer des kits de soins ou de munitions à tout moment, les armes devront s’améliorer sur les établis disponibles dans les avant-postes.
Pour l'aspect visuel, Metro Exodus est sublime, comme à l’accoutumé avec la franchise. Les développeurs de 4A Games ont encore apporté un travail considérable sur les détails, la diversité des environnements et l’ouverture en zone plus large est soignée et fluide.
Quelques bugs techniques sont aussi de la partie, notamment sur l’IA qui est schizophrène, parfois trop simple, parfois beaucoup trop coriace ; une volte-face qui se subit d’une zone à l’autre. Autre problème, des sauvegardes automatiques qui se déclenchent aux mauvais moments et qui nous bloquent avec peu de ressources dans une zone où il est impossible d’en trouver. Le titre ne sera pas disponible avant le début de l’année 2019, ce qui laisse le temps aux développeurs d’ajuster ces réglages.
Nos premières impressions : vivement !
Metro Exodus est dans la continuité des épisodes précédents. Il s’ouvre logiquement à un monde plus grand, tout en gardant la pression claustrophobique qui identifie la série. Le level design a été travaillé pour proposer une évolution des mécaniques de jeu. L’ambiance est toujours aussi forte et bien retranscrite. Il nous tarde de pouvoir continuer l’aventure dans une version plus complète. Metro Exodus est attendu en 2019 sur PS4, Xbox One et PC.