No Straight Roads : S’il fallait choisir un coup de cœur parmi les petites productions vues durant l’E3, c’est certainement vers No Straight Roads que nous nous tournerions. Probablement pour la sympathie de son aventure, mais avant tout pour sa direction artistique.
Estampillé « jeu musical », No Straight Roads ne nous a pas fait rêver de prime abord. Il faut dire que le sens du rythme est quelque chose d’étranger à votre serviteur. Quel soulagement d’apprendre que le jeu tire davantage du côté de l’action/aventure que d’un ersatz de jeu rythmique. Un gameplay bien plus simple à prendre en main et qui se mixe finalement assez bien avec les velléités musicales de Metronomik. L’histoire de No Straight Roads tourne autour de la musique, en l’occurrence le duo de héros cherche à imposer son style musical à ses concurrents. Le monde lui-même est régi par la musique, ce qui se répercute dans le gameplay par des attaques en rythme qu’il est possible de parer, le jeu nous y encourage d’ailleurs, ainsi que des objets à activer grâce au pouvoir de vos mélodies.
Metronomik a su nous amadouer avec de belles images et une bande-son de bonhomme.
Mais plus qu’un élément de gameplay, la musique sert de base de travail à la direction artistique. De l’aveu même des développeurs, la seule création de la bande-son a nécessité le travail de dix personnes à temps plein sur les trente ayant travaillé sur le projet. Cela donne une autre dimension à une partie souvent négligée dans les jeux vidéo. Dans No Straight Roads, les pistes sont le reflet de votre progression. Pour être plus précis, le morceau joué va dépendre de vos réussites, des dégâts que vous recevez ou bien des boss que vous affrontez. Ces derniers sont d’ailleurs les plus soignés d’un point de vue sonore puisque chacun d’entre eux a sa propre playlist et ses variantes de style (disco, country, électro…) qui changeront régulièrement durant le combat. Tout un programme pour les mélomanes.
Ce n’est là qu’un morceau du parti pris artistique, et même pas le meilleur selon nous. La palme revient à l’aspect visuel fort charmant qui donne du cachet à son univers. Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas, mais il faudrait être de mauvaise foi pour trouver que le travail manque de style. Parfois impressionnants et souvent contemplatifs, nous nous sommes entichés des graphismes en nous basant simplement sur notre bataille contre un boss. Cependant il suffit de regarder le trailer diffusé en parallèle de l’E3 pour voir toute la richesse graphique que nous promet le titre et qui devrait donner une aventure atypique.
La vraie question est maintenant de savoir ce que vaut le reste de No Straight Roads. Si nous avons beaucoup parlé des boss, c’est parce que la démo du salon californien se limitait à une baston contre ce qui apparaît être le premier grand méchant du jeu. Une présentation finalement un peu limitée si nous nous fions à Metronomik qui jure ne pas avoir créé un jeu d’action façon boss rush. Les niveaux, aussi beaux soient-ils, devraient en revanche être linéaires et en quantité encore inconnue. Quant à savoir s’ils seront passionnants ou répétitifs, il faudra attendre de le tester plus en profondeur pour pouvoir se prononcer.
Nos premières impressions : vivement !
Vous l’aurez compris, No Straight Roads est dans nos bonnes grâces. Un fait que nous justifions essentiellement avec deux mots : direction artistique. Metronomik a su nous amadouer avec de belles images et une bande-son de bonhomme. Il ne lui reste maintenant plus qu’à enfoncer le clou en prouvant que la jouabilité est à la hauteur de l’enveloppe du jeu. Du peu que nous avons pu voir le titre s’avère sympathique à jouer, bien que relativement minimaliste. Pas de quoi entamer notre enthousiasme en tout cas.