TEST - Deus Ex: The Fall - Sans Adam Jensen, la fête est plus folle ?

Si vous avez joué à Deus Ex: Human Revolution, alors vous ne devrez pas être trop dépaysé par ce The Fall. Dans les grandes lignes, l’expérience se veut assez similaire, la manette étant bien évidemment émulée par l’écran tactile. À ce titre, N-Fusion a pensé à implémenter plusieurs options paramétrables, afin que tout un chacun puisse personnaliser sa prise en main. Concrètement, vous pouvez très bien parcourir le jeu les deux pouces posés sur l’écran, profiter des raccourcis (taper deux fois vers un endroit pour avancer) ou opter pour un mix des deux. Simple et efficace. Bien entendu, les amoureux des contrôles classiques mettront un peu de temps avant de s’y faire, la précision n’étant pas la même. Après quelques minutes, il n’y a plus d’appréhension à avoir et Ben Saxon se dirige sans déplaisir.

Ben Saxon se dirige sans déplaisir.

Sinon, il a bien fallu faire quelques concessions pour adapter un gameplay huilé et complexe - mélange de RPG et de FPS - au support mobile. Ainsi, les sauts ont disparu (toutefois certains obstacles peuvent être passés facilement), tout comme la possibilité de cacher les corps (ce qui obligera à repenser la manière d’appréhender les situations pour qui veut éviter de se faire repérer). À contrario, l’inventaire n’a plus de limite (29 armes améliorables) et fait office de boutique (pratique pour ne manquer de rien), des augmentations inédites font leur apparition (24 en tout), un système de micro-transactions pour aller plus vite est de mise et un lock - activable ou non - ainsi que des raccourcis pour les pouvoirs et les objets sont là pour faciliter les affrontements. À ce titre, les développeurs ont pensé à une option offrant la possibilité de personnaliser entièrement le HUD. Une icône mal placée pour vos mimines ? Pas de souci, vous pouvez la mettre ailleurs. En outre, les phases de hacking n’ont jamais été aussi plaisantes, grâce au tactile.

Autre concession, l’intelligence artificielle des ennemis est loin d’être le point fort de Deus Ex: The Fall. Pour tout vous dire, elle serait même à oublier tant les comportements ne sont pas dignes des standards. Il faut dire que, d’une manière générale, les séquences d’action sont une plaie, soit parce que la visée n’est pas parfaite, soit parce qu’il faut parfois tirer plusieurs balles avant d’occire un garde. En ce qui concerne l’infiltration, il est souvent difficile de s’infiltrer sans se faire voir, pour une simple question de réactivité liée à la maniabilité sans support physique. Autrement dit, il vaut mieux opter pour un mix entre catimini et frontal.

Pour finir, nous avons droit à un monde semi-ouvert, reprenant la structure de Deus Ex: Human Revolution. En somme, il n’y a pas vraiment de chemin prédéfini pour terminer une mission, mais plusieurs embranchements à disposition du joueur (certains demanderont des aptitudes spéciales, à débloquer avec la montée en niveau). La manière d’achever les différentes tâches dépendra donc de vos habitudes, en sachant que les fans du genre iront logiquement plus vite que les autres (entre 4 et 5 heures en tout). En sus de l’aventure principale, sachez que des quêtes secondaires jonchent vos pérégrinations. À vous de les remplir… Ou non.