Bound : Une danseuse étoile est chargée par sa mère de libérer un royaume de l'invasion d'un monstre belliqueux. Tout un programme, à faire sur la pointe des pieds.
Souvenez-vous, aux alentours du mois de décembre dernier, Sony Santa Monica jouait avec nos nerfs via un teasing laissant à penser qu'un nouveau God of War serait annoncé. À l'arrivée, ce bon vieux Kratos a été remplacé par une danseuse pour un OVNI narratif baptisé Bound. Malgré la douche froide, il est temps de découvrir un peu plus ce projet développé en partenariat avec Plastic Studios (Datura et Linger in Shadows). Très sincèrement, nous en sommes encore tout retournés...
Un 10 sur 10 pour les animations de la demoiselle gracieuse et féline.
Car Bound est assez difficile à cerner. Concrètement, il nous met dans les guêtres d'une danseuse étoile dans un monde polygonal à souhait. L'héroïne est une princesse et elle est chargée par sa mère, visiblement autoritaire, de sauver son royaume d'un vil monstre. Pour une fois, donc, la princesse, qui ferait presque penser à Natalie Portman dans Black Swan, ne doit pas être secourue, mais représente le dernier espoir face à une menace immense. Pour une expérience annoncée "narrative", Bound va droit à l'essentiel : des phrases courtes et des émotions qui passent plutôt par la vue et l'ouïe.
Il sera assez simple de résumer nos quelques minutes passées sur Bound. Il a juste fallu se frayer un chemin dans un décor en perpétuelle transformation. Côté gameplay, excepté des roulades, des sauts et des pas de danse pour se défendre, il n'y a rien à se mettre sous la dent. Les nombreuses phases de plateforme sont apparues ô combien simplistes (impossible de trébucher d'une poutre) et les interactions se résument à quelques gros boutons à activer ou des cordes à attraper. Maintenant, force est de reconnaître que la direction artistique vaut le détour, avec un 10 sur 10 pour les animations de la demoiselle gracieuse et féline quand elle se meut. La bande-son devrait également suivre, pour une expérience sensorielle plus que foncièrement impliquante.
Il y a encore beaucoup trop à voir sur ce Bound pour vraiment le juger à sa juste valeur. Est-ce que le gameplay est plus profond qu'il n'y paraît ? Est-ce qu'il peut évoluer au fur et à mesure que la musique se déroule ? Sans quoi, le titre de Sony Santa Monica s'apparentera simplement à une jolie œuvre à regarder, sinon contempler. Un exercice de style, un ballet au sein duquel nous sommes plus spectateur que danseur. Entre chef d'œuvre et scandale, la frontière est mince pour un OVNI. Gare à la chute, surtout quand le personnage principal est une ballerine.