TEST - Assassin's Creed IV: Black Flag - Le Prix de la Liberté vaut-il son... prix ? (DLC)
par Maxime ClaudelAssassin's Creed IV: Black Flag : Adewalé, pour vous servir.
Saint-Domingue. Adewalé croyait s'embarquer dans une simple mission d'assassinat, mais en échouant à Port-au-Prince, son passé d'esclave va le rattraper tandis qu'un colis le mène vers Bastienne, patronne d'un bordel. Celle-ci va l'aider à se remettre en selle, en échange de quoi il l'aide à enquêter sur le Gouverneur des lieux. Pour lui, ce n'est plus un simple combat contre les templiers, mais une quête pour libérer les Marrons et mettre fin au joug de ceux qui profitent de leur autorité pour absoudre ses frères de sang.
Avec sa gueule pleine de cicatrices, sa grosse voix, son grand cœur et son corps marqué par des années en enfer, Adewalé mérite amplement sa place dans la saga.
Premier constat - et pas des moindres -, la séquence d'ouverture du DLC "Le Prix de la Liberté" fait directement écho à celle d'Assassin's Creed IV: Black Flag. Ainsi, comme Edward Kenway, dont il fut le second 15 ans plus tôt, Adewalé commence son aventure par un combat naval et se retrouve naufragé. Très vite, nous comprenons où les scénaristes d'Ubisoft veulent en venir : pour faire naître un héros, il faut le faire repartir de zéro et le confronter à ses origines (qu'il faut malheureusement s'imaginer). C'est ce schéma de construction des plus classiques qui s'applique ici, en sachant que le héros en question jouit d'un charisme certain. Avec sa gueule pleine de cicatrices, sa grosse voix, son grand cœur et son corps marqué par des années en enfer, Adewalé mérite amplement sa place dans la saga. Toutefois, n'espérez pas non plus une vraie plongée dans l'esclavagisme des Indes occidentales : sans surprise, Ubisoft caresse le poil du sujet, mais ne le taille pas en profondeur. Il n'est qu'un prétexte à un spectacle rythmé et une ouverture de l'univers aux couleurs de la piraterie. En outre, ne vous attendez pas à un quelconque lien avec Edward Kenway, ce dernier étant à peine mentionné au sein des différentes séquences.
En termes de gameplay et de rendu visuel, "Le Prix de la Liberté" ne change pas foncièrement la donne par rapport à son ainé. En véritable spin-off, il reprend les ingrédients - et les défauts à l'instar de l'imprécision - d'Assassin's Creed IV: Black Flag - action, exploration, navigation en mer - en ajoutant juste deux armes à l'arsenal. Plutôt que sur le sabre, Adewalé opte pour une machette, faisant montre de sa férocité lors des rixes. À distance, il échoit d'un tromblon, sorte de fusil à pompe capable de tuer plusieurs cibles à la fois, mais dont la portée est limitée. En parallèle, nous avons droit à un nouvel environnement (loin d'être immense soi-dit en passant), dont Port-au-Prince est le centre des débats. Pourri par l'esclavagisme, cette ville suinte la sueur et les heures de durs labeurs, en gardant à l'esprit qu'il est difficile pour un individu noir de s'y aventurer. Manque de bol, Adewalé... l'est.
Vous l'aurez sans doute compris, l'objectif premier, au-delà de celui indiqué par les différents segments, est de libérer les esclaves et de prendre part à la résistance des Marrons. Concrètement, cela se matérialise par la possibilité de venir en aide aux opprimés à n'importe quel moment, quand cela n'est pas rendu obligatoire pour avancer dans l'histoire. Et plus vous en secourrez, plus vous aurez accès à des récompenses plutôt bienvenues, que ce soit des pièces d'équipement ou de l'équipage pour l'Experto Crede, la monture sans qui les voyages en mer ne seraient qu'un doux rêve. Pour vous donner un exemple, l'une des tâches secondaires consiste en des raids sur les plantations. Après, si vous préférez chasser la baleine, libre à vous...
Au final, même si "Le Prix de la Liberté" manque cruellement de variété dans les à-côtés, il tient quand même en haleine 4 heures en ligne droite. Pour un DLC, c'est amplement suffisant, d'autant qu'Adewalé bénéficie du même équilibre mer/terre qu'Edward Kenway.
Commenter 3 commentaires
Il l'avait dit que ce serait à part et de toutes façon dans le jeux de base on voit ce détachement. Après cheros pour un DLC, mais un DLC qui dure le temps de solo de CoD (oui je charrie mais j'aime signaler ce genre de truc).