PREVIEW - Tomb Raider : nos impressions en multi

God of War: Ascension, The Last of Us, Tomb Raider… Le mode multijoueur semble avoir contaminé nombre de titres orientés "solo". Et si d’aucuns évoqueront sans doute un mal nécessaire, l’espoir demeure toujours quant à une éventuelle et, surtout, réelle valeur ajoutée. À priori, sur le papier, c’est le cas pour Tomb Raider, Crystal Dynamics ayant confié le développement de l’ingrédient à Eidos Montréal. Histoire de marquer une séparation, à une heure où le mariage pour tous est en pourparlers.

Nous voici donc avec du Team Deathmatch dans une aventure de Lara Croft, laquelle a décidé de ne pas s’inviter dans les débats. En effet, l'exploratrice a confié les armes à deux bandes : les Survivants (les potes de la belle) et les Solarii (les habitants de l’île mystérieuse, NDLR). Au début de chaque match (deux manches gagnantes), l’idée est d’opter pour l’une ou l’autre des factions, en sachant que l’objectif ne diffère pas en fonction de votre choix, et qu'il varie encore moins de ce que nous sommes habitués à voir partout ailleurs. Pour sortir vainqueur, il fallait soit tuer 25 opposants, soit être le plus proche possible de ce maximum au bout des 10 minutes imparties. Simple et efficace.

Le multi se contente de faire le boulot et il le fait plutôt bien.

Deuxième mode -– sur les quatre que compte Tomb Raider - que nous avons pu essayer, Rescue est une variation du Capture the Flag, à ceci près que les fanions sont remplacés par des trousses de soin. Cette fois-ci, ce sont les Survivants qui sont chargés de rapporter le bien, tandis que les Solarii se contentent de les en empêcher. Pour pimenter un peu les joutes, sachez que les gentils ne passent pas de vie à trépas tout de suite lorsque la barre de vie tombe à zéro. Pendant une faible durée, ils peuvent continuer de tirer sur les assaillants et protéger les coéquipiers qui tentent de ramener le Saint Graal dans leur base. Les méchants pourront toujours les achever à grands coups de piolet, mais ils ne se laisseront pas approcher si facilement…

Concernant les éléments communs, quel que soit le type de partie, signalons tout d’abord un système d’expérience. À l’instar de l’histoire principale, les personnages, qui se révèlent être de simples skins, montent en niveau. Sans surprise, cela permet d’améliorer compétences et armes (rassurez-vous, il y aura du matchmaking pour niveler les participants). En parlant d’armes, elles ne sont pas universelles, ce qui pourrait occasionner quelques déséquilibres entre les deux bandes rivales (à ce titre, les Solarii ont l’air un chouia plus puissant). Autres points à noter : la possibilité de ressusciter dans son camp ou près d’un compagnon, sous couvert qu’il ne soit pas en plein échange de balles ; ou encore celle de pouvoir poser des pièges (pendre un ennemi par les pieds pour mieux l’achever). Aussi, les respawns offrent l’opportunité de modifier son arsenal entre chaque décès, ce qui peut s’avérer crucial pour la suite des événements.

Sinon, le mode online de Tomb Raider se prend très bien en main, plaisir immédiat et fun à partager à la clef (exemple : il ne s’embarrasse pas avec d’hypothétiques couvertures, par souci de rythme). C’est d’autant plus appréciable qu’il est beau à regarder, du moins pour la seule carte accessible durant la présentation (assez petite, favorisant les face-à-face rapides, avec des extérieurs et des intérieurs et un soupçon de verticalité). Le tout est fluide comme jamais, même quand les environnements, dynamiques, se transforment en troisième force à affronter (dans notre cas, une tempête de sable masquant la visibilité).

Au final, le multijoueur de Tomb Raider n’a pas pour but d’occulter voire de se substituer à ce qui faisait la force de la franchise jusque-là, bien au contraire. Apparemment, il se contente de faire le boulot - et il le fait plutôt bien - en reprenant des recettes éculées et qui fonctionnent à plein régime, pour peu qu’elles soient intelligemment associées. De toute façon, son succès dépendra du nombre de fans prêts à franchir le pas, et ils savent, au fond, que Lara n’a d’yeux que pour le solo. Que Dieu l’en préserve...