Le papa de la série Gears of War s'insurge contre les détracteurs de la Xbox One.
Les fans de la série des Gears of War connaissent sûrement ce personnage vidéoludique qu'est Cliff Blezinski. C'est lui qui occupait la place de Lead Designer chez Epic Games, notamment au moment du développement de la trilogie Gears of War. Maintenant à la retraite, l'ancien développeur a découvert en même temps que les joueurs du monde entier la Xbox One le 21 mai dernier.
Il a aussi pris connaissance de la politique de Microsoft concernant les terribles DRM qui défrayent tant la chronique. Fort de son expérience dans le monde du jeu vidéo, il défend bec et ongles les choix de la firme de Redmond. Par le biais de son compte Twitter, il tente d'apporter un regard neuf à la situation. Selon lui, si ces DRM ont été mises en place, c'est bien pour des raisons financières.
Vous ne pouvez pas avoir les budgets pour les jeux et pour le marketing avec de tels montants et jouer à des jeux d'occasions ou loués. Les chiffres montrent que cela ne fonctionne PAS.
Dans un autre tweet, il ajoute :
Les graphismes et les fonctionnalités que nous attendons des jeux ont maintenant des coûts astronomiques. Les jeux Assassins Creed sont faits par des milliers de développeurs.
Selon les dires de Cliff Blezinski, le modèle vidéoludique actuel n'est plus viable :
Flash Info. C'est pour cela que vous voyez des free-to-play et des microtransactions partout. Le modèle du jeu qu'on achète une fois à 60 $ s'effondre.
Une des hypothèses avancées quant à la mise en place de ces DRM était la pression que les éditeurs faisaient subir à Microsoft. Dès lors, tout le monde pensait que les éditeurs voulaient tout simplement s'enrichir. Mais si la situation était toute autre ? Bien que le marché vidéoludique soit le premier marché du divertissement français, le contexte économique actuel est rude pour tout le monde, autant pour les joueurs que pour les éditeurs, développeurs et vendeurs.
Une des solutions serait de concevoir des jeux avec un budget plus faible. Mais comment les développeurs et les éditeurs pourraient-ils y arriver si en contrepartie les joueurs demandent toujours des jeux plus beaux, plus fluides ? Les coûts de développement augmentent, les revenus baissent... THQ n'était certes pas un modèle dans la gestion de ses fonds, mais les problèmes internes ajoutés à la conjecture actuelle économique ont été fatals à l'éditeur. Pour rappel, celui-ci a été dépecé pour être ensuite vendu au plus offrant.
Cliff Blezinski essaye donc d'ouvrir les yeux de la communauté vidéoludique en lui montrant que le monde des affaires n'est pas aussi rose qu'il y paraît. À lecture de ces nouvelles pistes de réflexion, quel est votre avis ? Microsoft est-il toujours aussi diabolique ?