Virtual Revolution : après le film et le jeu de plateau, la BD est sur les rails, mais a besoin de vous !
par Nicolas BalaguerNous avons pu la lire en avant-première et nous avons beaucoup aimé. Les auteurs ont besoin d'aide et le financement participatif arrive à son terme dans deux jours...
Vous souvenez-vous de notre rencontre avec Guy-Roger Duvert au festival international des jeux de Cannes en 2017 ? Le créateur de la franchise Virtual Revolution prépare la sortie d'une bande dessinée, que nous avons eu l'honneur d'avoir entre nos mains. Après le film et le jeu de plateau en 2016 et 2017, c'est au tour de la BD de voir le jour. Enfin pas tout à fait, puisque celle-ci ne paraîtra pas avant le 22 août. En attendant de pouvoir la découvrir vous-même, voici une rapide critique sur cette œuvre.
Artistiquement nous retrouvons bien évidemment le style du film, avec toujours les inspirations de Blade Runner et Deus Ex: Human Revolution.
Avant de passer aux choses sérieuses et vous donner notre avis, voici comment tout a commencé. Le film, sorti le 12 octobre 2016, est à la base de cet univers atypique. C'est en travaillant avec le concept artiste Benjamin Sjöberg, que Guy-Roger en est venu naturellement à lui proposer de collaborer sur les bandes dessinées. L'un et l'autre n'ayant jamais réellement travaillé sur un projet comme celui-ci, c'est une première pour les deux hommes.
Si vous n'êtes pas familier de Virtual Revolution, voici un rapide résumé. L'intrigue se déroule dans les années 2040, dans une ambiance totalement cyberpunk. La société est partagée entre deux classes sociales, les connectés et les hybrides. Les premiers préfèrent jouer inlassablement à des jeux vidéo VR 7.0 (plus vrais que nature). Tandis que les seconds gardent un pied dans la réalité, voire s'opposent vigoureusement à ce mode de vie. Le film nous fait découvrir, en 2047, les prémices d'une révolution sociale sans précédent, dans lequel nous suivons l'enquête de Nash Trenton (incarné par Mike Dopud). Ce personnage torturé ne s'est jamais vraiment remis de la mort de sa compagne. La BD se déroule 5 ans auparavant, deux tomes vont nous permettre de comprendre comment la petite amie de Nash est morte. Voici à quoi s'attendre dans le premier volet de cette nouvelle aventure.
La première planche nous conduit en 2042, à l'enterrement de la petite amie de Nash (Héléna). À cette époque Trenton est flic à Néo Paris (comparable au Paris de Remember Me), les évènements qui vont suivre permettent de comprendre ce qui lui est arrivé (n'étant plus policier dans le film). Le frère d'Héléna, surnommé Morel (le nom de famille de la fratrie), n'est pas convaincu de la mort accidentelle de sa sœur. Malgré la mésentente qui règne entre les deux hommes, le jeune frère parvient à persuader Nash d'enquêter. L'investigation démarre dans un verse, le dernier jeu auquel la jeune femme participait avant d'être retrouvée sans vie sur son siège de connexion. S'en suivent des péripéties qui nous font comprendre certains éléments du long-métrage...
Artistiquement nous retrouvons ici bien évidemment le style du film, avec toujours les inspirations de Blade Runner et Deus Ex: Human Revolution. L'exploration de Nash dans ce verse nous emmène dans un univers de pirate, avec des couleurs tropicales chatoyantes. Cette partie de la bande dessinée rappelle un certain Assassin's Creed IV: Black Flag. Le texte fait d'ailleurs de nombreuses références au gaming en général. Soulignons la qualité des dessins de Benjamin Sjöberg, dont les planches sont un régal pour les yeux (avec des styles variés, en fonction des évènements). Nous découvrons par la suite un nouveau personnage, Noriko Yamagata. Vous l'aurez compris, la deuxième partie de la BD nous emmène au Japon.
Cette fois-ci, nous partons vers des colorations pourpres et rougeoyantes, toujours aussi esthétiques et soignées. À noter, plusieurs pages sont dénuées de texte ou presque, permettant de mieux savourer les illustrations. La lecture n'est cependant pas toujours évidente, les bulles de dialogues étant parfois enchevêtrées les unes avec les autres. Il faut parfois relire un peu pour être sûr d'être dans le sens de la narration. Rien de bien contraignant pour autant, en prenant son temps pour apprécier le contenu de l'album. Les dernières planches attisent les connaisseurs du film, avec l'introduction du personnage de Dina (incarné par Jane Badler). Tout cela donne méchamment envie de découvrir le deuxième tome, qui nous permettra d'apprendre tout ce qui s'est passé avant le début de la révolution virtuelle !
Si ces quelques paragraphes vous ont donné envie de participer aux projets Virtual Revolution, une campagne de financement participatif est en cours (et se termine samedi). Notez que nous y avons contribué. Les investisseurs pourront bénéficier d'un tas de récompenses, allant d'un autographe jusqu'à une planche personnalisée rien que pour vous (liste dans le lien ci-dessus). À noter également que le film est disponible en DVD (uniquement en VOSTFR), il est sorti il y a quelques jours en VOD sur iTunes. Après le film, le jeu de société et désormais la BD (ainsi qu'un projet de série), il ne manque plus qu'un jeu vidéo Virtual Revolution !