Le cofondateur et directeur du studio américain nous lâche son point de vue au sujet du piratage des jeux...
Voilà maintenant quelques années déjà que le piratage affecte le monde vidéoludique. Avec un manque à gagner se chiffrant en milliards d'euros selon les spécialistes, cette pratique devenue courante est aujourd'hui la bête noire des éditeurs de jeux vidéo. Mais pourquoi ces sombres réseaux se sont-ils si rapidement développés ? Les titres seraient-ils devenus trop chers ? Selon Gabe Newell, le cofondateur et directeur de Valve, ce serait toute autre chose.
En effet, il y a quelque peu, le père de Steam, une plateforme de distribution de jeux en ligne sur PC, s'est exprimé au sujet de cette problématique épineuse. Et selon lui, les analystes se mettraient le doigt dans l’œil jusqu'au coude...
Nous pensons qu'il y a un important malentendu concernant le piratage. C'est un problème de service et non un problème de prix.
Afin d'illustrer ses propos, Newell explique :
Par exemple, si un pirate propose un produit n'importe où dans le monde, 24h/24 7j/7, accessible depuis le confort de votre ordinateur personnel, alors que selon certains accords officiels le produit arrivera officiellement dans votre pays trois mois après la sortie américaine et ne peut pour le moment être acheté dans votre boutique préférée, le service du pirate ne sera que meilleur.
De plus, il ajoute que sa société n'a aujourd'hui plus aucun problème avec le piratage grâce à différents moyens mis en place par ses propres soins.
Notre objectif est de créer un service de meilleure qualité que les pirates, et cela a été un succès pour nous, si bien que le piratage n'est fondamentalement plus un problème pour notre société. Par exemple, avant d'entrer sur le marché russe, on nous a dit que la Russie était une perte de temps puisque tout le monde piraterait nos produits. Eh bien la Russie est aujourd'hui en passe de devenir notre plus grand marché en Europe.
Notre succès est dû à ce que les clients et les partenaires se sentent comme s'ils peuvent obtenir beaucoup de ces services. Ils peuvent nous faire confiance, nous ne profiterons pas de la relation que nous entretenons avec eux.
Valve aurait-il le remède miracle contre le piratage ? Toujours est-il que son dernier titre en date, Portal 2, a tout de même remporté un franc succès, aussi bien du côté presse que du côté des joueurs. Alors, même si certains de ces arguments peuvent paraître peu convaincants, pensez-vous tout de même que Gabe Newell ait raison ? Ou la pratique du piratage provient d'une toute autre cause ?