Et les armes à feu ?
Tout le monde a encore en tête la tuerie qui s'est déroulée dans une école élémentaire à Newtown le 14 décembre dernier. Afin de tenter d'endiguer le phénomène et ainsi protéger sa jeunesse, Southington, une ville du Connecticut, a proposé à ses citoyens de rendre leurs jeux vidéo violents qui seront échangés par des bons d'achat de 25 $ offerts par la Greater Southington Chamber of Commerce. Bien entendu, cette action a été initiée par et à la demande de l'association SouthingtonSOS, composée de membres de la Chamber of Commerce, YMCA, le bureau de l'éducation, la caserne de pompiers de Southington, différents notables de la ville ainsi que des membres de la United Way et du clergé local.
Interviewé par le site Polygon, le directeur de la Southington School, Joe Erardi, a déclaré :
Ce qui est arrivé à notre communauté, qui est très similaire à d'autres à travers le monde, c'est que tout le monde voulait faire quelque chose pour Newtown. Le SOS nous a convoqués et nous avons regardé comment nous pouvions continuer à prier et à soutenir Newtown et comment faire quelque chose de significatif pour Newtown et notre propre communauté.
Il y a des jeunes qui semblent se passionner pour des jeux vidéo violents. Je ne suis pas certain de savoir si c'est une bonne chose. Si cela encourage une conversation courageuse avec un parent et son enfant, alors c'est un succès. Nous pensons que pour les parents qui ont un enfant, ou des enfants, qui joue/jouent à des jeux vidéo violents, doivent d'abord connaître ces jeux. Nous demandons aux parents de mieux comprendre ce à quoi leur enfant joue, avoir une conversation sur ses prochains achats. Si les parents sont à l'aise (avec les habitudes de jeu de leurs enfants), nous en serons satisfaits.
Un autre communiqué de l'association SouthingtonSOS dit que son programme de retour des jeux vidéo violents n'affirme pas que "les jeux vidéo violents sont la cause du massacre de Newtown le 14 décembre", mais a pour but de faire comprendre à tous que "les médias violents, comme la télévision ou le cinéma, proposent un flux continu de violence et meurtres" et montrer comment ils contribuent à "l'agressivité, la peur croissante, l'anxiété et à la désensibilisation de nos enfants".
Voici encore une propagande bien orchestrée dont l'industrie du jeu vidéo est le bouc émissaire tout trouvé. Les jeux incriminés seront cassés puis brûlés par les employés communaux le 12 janvier prochain, mais bizarrement aucune date n'a été annoncée pour une destruction massive des armes à feu... Ça laisse songeur ! Non ?
