Ubisoft : l'investissement de Vivendi ? Ni "bienvenu", ni "demandé"
par Maxime ClaudelEn interne, l'entrée dans le capital du groupe ne serait pas vu d'un bon œil. Logique.
La semaine dernière, Vivendi a décidé de (ré)investir dans le marché du jeu vidéo en rachetant des parts de deux gros acteurs français : Ubisoft (à hauteur de 6,6 % du capital) et Gameloft (à hauteur de 6,2 %), deux entreprises détenues par les frères Guillemot. Visiblement, ces acquisitions financières ne sont pas très bien vues en interne...
Nos confrères de chez GamesIndustry auraient obtenu une note interne partagée au sein d'Ubisoft. Dans celle-ci, Yves Guillemot, CEO d'Ubisoft, fait part de la réputation de Vivendi, un groupe réputé pour "acheter agressivement des sociétés dans le secteur du divertissement." L'entrée du géant ne serait pas "bienvenue" et "demandée".
Peu après l'annonce, Ubisoft avait clamé haut et fort son désir de conserver son indépendance :
Notre intention est et a toujours été de garder notre indépendance, une valeur qui, depuis 30 ans, nous permet d'innover, de prendre des risques et de créer des licences que les gens adorent, et qui nous a permis de devenir le leader que nous sommes aujourd'hui. Nous allons nous battre pour conserver notre indépendance. Nous ne devrions pas laisser cette situation - ni les futures actions de Vivendi ou d'autres - nous éloigner de nos objectifs. Notre meilleure défense est de rester focalisés sur ce que nous savons faire de mieux : proposer les expériences de jeu les plus originales et mémorables.
Dans un autre message, Yves Guillemot a parlé d'un risque que la firme soit "dirigée par des personnes qui ne comprennent pas notre expertise et ce qu'il faut faire pour réussir dans l'industrie."