Baisse des chiffres, changement de politique et maintenant grosse vague de licenciement. THQ est plus que jamais dans la tourmente.
Depuis quelque temps, nous savions THQ dans la panade, surtout après la mystérieuse lettre d’un ex-employé dénonçant des méthodes de management douteuses et qui a engagé la firme dans un changement de politique, aussi bien en termes de dépenses d'investissement que de fonctionnement général. Les conséquences s’annonçaient donc peu reluisantes pour THQ. Et c’est sans vraiment de surprise que nous venons d’apprendre une terrible nouvelle : le licenciement de 170 personnes, incluant même l’éviction de Mark DeLoura, vice-président du département Technologie et ancien de chez Google s’il en est. La menace était de toute façon palpable et l’épée de Damoclès n’a donc pas tardé à trancher dans le vif. Malheureusement pour les 170 victimes, qui s’ajoutent aux trente déjà remerciées après le flop de la tablette uDraw sur PS3, Wii et Xbox 360.
Ce plan de licenciement fait sans nul doute partie du changement de politique opté par THQ, laquelle se consacrera entièrement aux titres AAA (NDLR : les gros, gros jeux), au vu des résultats en baisse du groupe (25 % selon les prévisions pour le troisième trimestre). Sur son Twitter, le spécialiste Kevin Dent a parlé d’un « massacre. » De son côté, Mark DeLoura s’est contenté d’ironiser la situation, « Une plage et une margarita m’attendent… ». Une manière comme une autre de mieux accepter pareille décision. Vu son curriculum vitae, il est facile de comprendre sa touche d'humour, car il ne restera sans doute pas longtemps sans emploi. Espérons que les autres puissent aussi retrouver du travail rapidement.
Quant à nous autres, il faudra guetter l’actualité future de THQ avec attention, car il est fort probable que le nouveau cap entrepris fasse encore des dégâts :en allégeant fortement son catalogue (la franchise MX vs. ATV qui disparaît, les jeux pour enfants), il se peut que THQ se voie encore dans l’obligation d’alléger sa main d’œuvre. Triste logique.