Une héroïne qui sort des sentiers battus.
Avec Remember Me, le studio parisien Dontnod Entertainment espère bousculer une dernière fois les habitudes de joueurs, avant que ces derniers ne migrent sur les prochaines consoles. Grâce à un gameplay basé sur la mémoire et un système de combat requérant de la créativité. Mais aussi via une héroïne exotique, éloignée des stéréotypes que nous avons l'habitude de voir.
Nul besoin d'avoir fait Saint Cyr pour le remarquer : Nilin n'est pas un soldat bourrin, dont les gros bras soulèvent une arme lourde avec facilité. Jean-Maxime Moris, directeur créatif de Remember Me, a énormément insisté sur ce point au cours d'une interview avec nos confrères de chez CVG. Selon lui, les jeux vidéo sont trop formatés, comprenez par-là qu'il y a peu de risques entrepris (pour éviter l'échec commercial, souvent fatal).
Le jeu vidéo est devenu un media formaté, mais c'est le média le plus puissant au monde et celui qui a le plus grand potentiel. Tout est encore très formaté. Nous voulons juste faire les choses différemment. Vous avez parlé d'un mec avec un fusil, mais vous avez oublié de préciser un mec blanc. Un mec très blanc même (...). Donc oui, notre personnage, Nilin, est métisse, c'est une femme, son orientation sexuelle ne regarde qu'elle et je n'emprunterai pas ce chemin. Elle court, elle grimpe, elle botte des fesses, modifie les souvenirs, tue peu - et fait tout ça sans goutte de sang aucune. Nous avons fait ce choix : "regardez, vous pouvez avoir quelque chose qui botte des fesses, quelque chose de puissant, mais vous n'avez pas besoin d'être ultra violent."
Dontnod Entertainment n'a donc pas peur de s'affirmer avec Remember Me et cela devrait payer manette en mains.
