Re-Play Festival #05 - Interviews et compte-rendu d'un festival rétro, mais pas seulement

L’actualité chargée de ces derniers jours ne nous fait pas, pour autant, oublier la facette historique du jeu vidéo. Elle est d’ailleurs loin d’être éculée. Nous avons d'ailleurs pu le vérifier il y a quelques semaines, sur le Re-Play Festival, salon du retro-gaming qui en était à sa cinquième itération. Il s’est tenu sur la commune de Mouans-Sartoux, et plus d’un millier de visiteurs ont investi la salle Léo Lagrange, autour d’une vingtaine de stands bien ludiques.

Le retro-gaming a toujours la cote, il suffisait de se rendre sur les lieux quelques instants pour s’en rendre compte, et ce même s'il était clairement possible d'entendre, à chaque recoin, des propos sur l’arrivée prochaine de la réalité virtuelle en démonstration sur notre stand, avec un Samsung Gear VR et sur scène via des Homido (cardboards). Mais en attendant que ce nouveau média fasse ses preuves des heures durant sur nos têtes, le jeu vidéo à l’ancienne, lui, se consomme presque sans modération ! Parfois même en famille, vu ce que nous a confié Yann Delmare, organisateur du salon : 

« Les fans de jeux vidéo "vieille école" ont maintenant entre 35 et 45 ans,  Le jeu vidéo est devenu intergénérationnel, entre autres depuis la Wii… et surtout la reconnaissance de sa culture par la population. Il y en a pour tous les goûts. Pour le moment, ce sont encore les consoles 8 et 16 bits qui ont la cote. Les joueurs ne s’en lassent pas. Il y a bien un avenir pour le retro-gaming… car il se pourrait bien que dans 20 ans ce soit les PS4 et Xbox One qui fassent les beaux jours de notre passion ! » (interview vidéo disponible ici).

Une passion pour le jeu vidéo dans ce qu’il a de plus essentiel, de plus brut. Le gameplay ancestral, il transpirait à chaque recoin de la vaste salle transformée en espèce de Disneyland du jeu vidéo. Un petit plaisir plus si coupable que cela pour les nombreux visiteurs. Chacun à la recherche de sa madeleine de Proust pixelisée. Certains chinaient à la conquête du collector de leurs rêves, d’autres tombaient, souriants, sur une ancienne vedette de la presse vidéoludique comme Jm Destroy (le premier journaliste de jeu vidéo français à avoir réalisé en son temps un reportage au Japon pour le magazine Joystick, voir notre interview vidéo), un concours de Street Fighter V, une démonstration de bornes d’arcade / flippers qu'il est possible de construire chez soi, une partie de Gameboy XXL… Il y en avait vraiment pour tous les goûts !

Une belle idée de sortie, sans prétention, mais bien pensée avec ses 5 euros l’entrée seulement. Elle s’est partagée comme un bon jus de fruit frais servi dans une coupe avec plusieurs pailles. Il y avait même une salle de cinéma aux abords, si l’accompagnateur/trice du jour était allergique aux gueulantes de Ken et Ryu. Vous voyez, tout avait été prévu !