Le troisième opérateur semble prêt à tout pour engloutir son concurrent.
Depuis le début du mois, Vivendi a mis officiellement SFR en vente et deux acteurs majeurs ont déposé leurs offres, Altice (Numericable) et Bouygues. Si le premier a remporté une bataille en gagnant l'exclusivité des négociations pour le moment, le second n'a pas encore dit son dernier mot. Après avoir rehaussé son offre et lancé un ultimatum à Vivendi, Bouygues pourrait avoir encore quelques atouts dans sa manche pour s'assurer la victoire.
Pour commencer, Bouygues aurait balayé l'une des principales craintes de SFR en cas d'un éventuel accord avec son concurrent, celui des risques de blocages de l'autorité de la concurrence. En effet, si Bouygues remporte les enchères, l'ARCEP devra encore donner son accord pour le retour à trois opérateurs avant que la transaction ne soit finalisée. Selon La Tribune, Bouygues aurait ajouté une clause de non-exécution permettant à SFR d'engranger de 500 millions à 1 milliard d'euros si l'ARCEP venait à rejeter le dossier.
Enfin, Bouygues aurait dragué large en envoyant son dossier à de nombreuses banques et sociétés de capital-investissement afin de trouver des fonds supplémentaires révèle Reuters. Malgré une offre en numéraire pour le moment supérieure à celle d'Altice, Bouygues se tiendrait donc prêt à une éventuelle contre-attaque de son opposant, ou à relever encore son offre pour faire définitivement basculer la balance de son côté.
Pour le moment, Vivendi refuse de répondre à la nouvelle offre de Bouygues en raison de l'exclusivité accordée à Altice. Néanmoins, la rumeur indique que les discussions seraient actuellement gelées et que tout pourrait encore changer à partir du 4 avril, date à laquelle l'exclusivité tombera. De quoi faire couler encore beaucoup d'encre.
