Fleur Pellerin nous répond : "il n'a jamais été question d'interdire la revente de jeux"
par Eric de BrocartFleur Pellerin a répondu par tweet et sa réponse se veut rassurante, même si elle reste très floue.
Comme nous vous le disions ce matin, les joueurs voient d'un très mauvais oeil les DRM. Microsoft, par exemple, avait levé contre lui les joueurs du monde entier lors de l'annonce de la première version de la Xbox One qui obligeait à avoir une connexion internet pour jouer. C'est d'ailleurs en juin 2013 qu'une journée de mobilisation contre ce système avait été lancée pour dire « non » au blocage des jeux d'occasion.
Ce matin nous apprenions que Fleur Pellerin, ministre de la Culture, souhaitait la mise en place généralisée des DRM sur les jeux vidéo.
Un jeu physique acheté dans le commerce doit être enregistré sur une plateforme éditeur pour éviter qu'il ne soit revendu. De même, un jeu en ligne disponible sur une plateforme de distribution est lié au compte de l'utilisateur afin que ce même jeu ne puisse pas être téléchargé plusieurs fois après une première acquisition.
Faisant un parallèle entre la mise en place des DRM et la baisse du piratage, la généralisation de ces derniers semble lui paraître une solution pour aider les éditeurs de jeux, surtout les français.
Après plusieurs années de mise en œuvre, force est de constater que ces mesures ont effectivement permis de changer les habitudes des consommateurs et de faire baisser considérablement le niveau de piratage des jeux vidéo. L'ensemble du secteur du jeu vidéo, et en particulier la création vidéoludique française, trouve là une protection indispensable, a fortiori dans le contexte actuel de développement du marché du jeu dématérialisé qui, bien que propice à une plus grande diversité créative, est confronté à une économie plus fragile.
À cette déclaration, vous avez été nombreux à réagir que ce soit sur nos forums ou encore sur les réseaux sociaux. De mots doux censurables jusqu'à de vrais argumentaires, vos commentaires ont été intéressant et nous ont motivés à contacter Fleur Pellerin pour essayer d'en savoir plus. C'est donc via Twitter que notre message est parti :
@fleurpellerin Bonjour madame, votre déclaration choque nos lecteurs. A quand des DRM sur les livres aussi ? http://t.co/QkhJIq3P86
— GamerGen.com (@gamergen_com) August 14, 2015
Quelques minutes plus tard, le message suivant - avec un "s" de trop à "jeux vidéo" - a été posté par Fleur Pellerin :
Pas d'inquiétude, il n'a jamais été question d'interdire la revente de jeux vidéos d'occasion telle qu'elle se pratique aujourd'hui !!!
— Fleur Pellerin (@fleurpellerin) 14 Août 2015
Cette réponse se veut donc rassurante, mais n'explique pas vraiment ce qu'elle entendait donc exprimer dans sa réponse. De plus, soyons clairs, les DRM sont là pour lier un jeu à un compte et donc en empêcher la revente, ce qui est au final inquiétant, quoi qu'en dise ce tweet de Fleur Pellerin.