Patrice Désilets quitte encore Ubisoft : viré ou pas, telle est la question
par Auxance M.L'ex-directeur créatif d'Assassin's Creed semble avoir été viré sans ménagement par Ubisoft pour des divergences de points de vue.
Créateur de la licence Assassin's Creed, Patrice Désilets a su se faire un nom dans le monde du jeu vidéo. S'estimant bridé par Ubisoft Montréal, il avait rejoint le studio canadien de THQ où il aurait pu laisser libre cours à son imagination. Mais depuis, THQ a fermé ses portes, et les différents projets rattachés à la branche montréalaise de la firme ont été rachetés, ironie du sort, par Ubisoft. Pour poursuivre son œuvre, Patrice Désilets avait donc été "contraint" de rallier son ancienne écurie, où il aurait dû trouver une place précise après discussion.
Mais, énième rebondissement dans l'affaire opposant le créateur à l'éditeur, après négociation, il a été confirmé par Ubisoft que Patrice avait finalement quitté de nouveau la firme.
L'acquisition de THQ Montréal en janvier a permis à Ubisoft d'accueillir 170 développeurs d'expérience, dont Patrice Désilets, dans notre excitante force de travail de renom. Malheureusement, depuis cette acquisition, les discussions entre Patrice et Ubisoft visant à aligner sa vision et celle du studio ont été infructueuses. Par conséquent, Patrice a quitté le studio. Nos priorités restent concentrées sur les équipes qui travaillent déjà dur sur des projets en développement. Ils sont à l'origine des succès passés et futurs d'Ubisoft Montréal.
Les projets 1666 et Underdog, récupérés en même temps que THQ Montréal, verront donc bien le jour, mais n'auront pas droit aux conseils avisés du directeur créatif jusqu'au terme de leur développement. Si Ubisoft laisse entendre que le départ s'est fait d'un commun accord, la version de Patrice Désilets est totalement différente. Il estime en effet avoir été viré, aussi bien professionnellement que physiquement.
Contrairement au communiqué fait plus tôt par Ubisoft, ce matin j'ai été licencié par Ubisoft. J'ai été mis au courant directement, en personne, une note de licenciement m'a été remise, et j'ai été escorté sans cérémonie par deux gardes sans possibilité de dire au revoir à mon équipe ou de récupérer mes affaires personnelles. Ce n'était pas ma décision. Les actions d'Ubisoft sont sans fondement et sans mérite. J'ai l'intention de combattre vigoureusement Ubisoft pour mes droits, pour mon équipe et pour mon jeu.
Voilà une nouvelle affaire qui débute bien mal, et qui risque bien d'entacher l'image d'Ubisoft et d'empêcher Patrice Désilets d'exercer son métier librement dans un futur proche. Affaire à suivre.