L'effet Free se fait toujours sentir dans le monde de la téléphonie mobile.
En janvier dernier, Free arrivait sur le marché de la téléphonie mobile avec des forfaits très agressifs, au grand dam des trois acteurs déjà en place, Orange, SFR et Bouygues Telecom. Pour faire face à l'arrivée de ce nouveau concurrent, les trois opérateurs historiques ont dû trouver le moyen d'éviter une migration de leur clientèle en revoyant à la baisse le prix de leurs forfaits ou en mettant l'accent sur les services supplémentaires proposés.
Parmi les leviers utilisés, la 4G est importante. Cette quatrième génération de réseau devrait permettre de démocratiser le très haut débit sur les téléphones dès 2013 avec des bandes passantes allant en théorie jusqu'à plus de 100 Mb/s, contre 42 au maximum aujourd'hui. Malheureusement, le déploiement d'une telle technologie a un coût, à un moment où les opérateurs économisent où ils le peuvent afin de minimiser les pertes engendrées par l'arrivée de Free Mobile.
Lors d'une interview avec L'Express, Stephane Richard, PDG d'Orange, a indiqué qu'il avait proposé à ses deux concurrents de partager les frais en regroupant leurs réseaux. Cependant, SFR et Bouygues seraient réticents à cette offre, préférant privilégier leur propre logistique, quitte à ce que le déploiement soit beaucoup moins rapide. Pour rappel, la firme utilise déjà ce procédé dans différents pays d'Europe, mais ne semble pas avoir convaincu ses homologues français.
Par ailleurs, Stephane Richard estime que la facture moyenne des forfaits téléphoniques devrait être réduite de 10 %, voire encore plus dans les prochaines années. Il rappelle cette baisse va être pondérée par l'explosion du trafic de données et l'arrivée de nouveaux smartphones. Il évoque du reste l'iPhone 5, qui sera disponible chez l'opérateur dès son arrivée en France, comme il l'a convenu avec Tim Cook, PDG d'Apple.